Des nouvelles coupes budgétaires remettraient en cause l’efficacité de la Monusco, estime le Secrétaire général de l’ONU

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, met en garde contre de nouvelles coupes dans la mission des Casques bleus déployés en République démocratique du Congo, où des élections restent incertaines, dans un rapport remis au Conseil de sécurité et obtenu lundi 2 octobre par l’AFP.

De nouvelles réductions dans la force MONUSCO, la plus importante opération de paix de l’ONU menée avec quelque 18.000 hommes, pourraient ne plus lui permettre d’empêcher un effondrement du pays, indique-t-il dans cette étude stratégique de 27 pages sur l’engagement onusien.

Sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de sécurité avait en mars décidé de réduire les effectifs de la MONUSCO de 2.000 hommes. Les 15 membres du Conseil doivent tenir la semaine prochaine une réunion sur la RDCongo.

« J’ai confiance dans l’efficacité des changements en cours au sein de la MONUSCO. Mais les Etats-membres devraient être prudents en cas de nouvelles coupes budgétaires dans cette mission car elles pourraient compromettre sa capacité à remplir ses obligations principales« , écrit le patron de l’ONU. « Le but ultime de la MONUSCO est d’empêcher l’effondrement de la RDCongo, qui menacerait la stabilité régionale et internationale« , ajoute-t-il.

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Des élections pourraient ouvrir la porte à des réductions d’effectifs, voire même à la fin de la mission après 17 ans de présence des Casques bleus dans le pays, estime aussi dans son rapport Antonio Guterres.

Lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, le président congolais Joseph Kabila avait assuré que le cap vers des élections était « définitivement fixé » et souligné que les Casques bleus ne pouvaient rester « indéfiniment » dans son pays.

Plusieurs éléments aggravent la crise politique en RDC, pivot instable de l’Afrique centrale avec ses neuf frontières, 2,3 millions de km2, quelque 70 millions d’habitants, 3,8 millions de déplacés internes et 500.000 réfugiés du Rwanda, du Burundi, du Soudan du Sud et de Centrafrique. Parmi eux, des groupes armés sont toujours actifs dans l’est frontalier du Sud-Soudan, de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, tandis que l’ONU a enregistré récemment « une augmentation importante » des violations des droits de l’homme.

Avec AFP.

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