Le fait s’est produit ce vendredi 14 septembre dans la soirée à Kamanyola dans la plaine de la Ruzizi, dans l’est de la République démocratique du Congo. Pendant que du côté burundais l’on parle d’au moins 30 morts, des sources de la Monusco avancent un bilan de 25 réfugiés tués.
« Mon cœur a saigné quand j’ai appris des fusillades dans l’Est de la RDC qui, selon les sources, ont causé la mort de plus de 30 réfugiés burundais. Des éclaircissements sont nécessaires sur ces fusillades et leurs circonstances« , a réagi dans un premier moment, Alain Aimé Nyamitwe, ministre burundais des relations extérieures et de la coopération internationale via son compte twitter.
Le ministre burundais demande par la suite, des « clarifications » au gouvernement congolais, à la MONUSCO et à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
L'incident s'est déroulé sur le territoire #DRC. #DRC se doit normalement d'enquêter et partager les conclusions. Idem @unhcr @MONUSCO 4/ https://t.co/WW4lyv5KQ9
— Amb. Alain A Nyamitwe (@nyamitwe) September 16, 2017
Du côté de la République démocratique du Congo, l’armée dément « des morts ». Selon le capitaine Kasereka porte-parole de l’armée au Sud-Kivu joint par Politico.cd, l’information faisant état de plusieurs morts parmi les déplacés est fausse. Il reconnaît toutefois des accrochages entre l’armée et quelques déplacés burundais.
« Ce qui est vrai est qu’il y a eu certains réfugiés burundais dans la plaine de la Ruzizi à Kamanyola qui ont été surpris avec des armes blanches pendant la patrouille militaire. Alors, nous les avons rapatrié chez eux. C’est ainsi que les autres se sont fâché et ont essayé de manifester leur colère. Je sais qu’il y a eu des accrochages et quelques tirs mais je ne peux pas vous confirmer qu’il y a eu des morts » a confié cet officier de l’armée congolaise.