Professeur Jean Omasombo: l’opposition est constituée « d’individus qui veulent le pouvoir et l’argent »

Dans une interview à La Libre Afrique, le politologue Jean Omasombo, professeur à l’Université de Kinshasa et chercheur au Musée royal d’Afrique centrale de Tervueren, s’est violemment attaqué à l’opposition congolaise qu’il affirme d’être « constituée d’individus qui veulent le pouvoir et l’argent« .

Le professeur Omasombo  est clair: « Avec Kabila, aucun progrès ne semble plus possible pour le pays: soit on stagne, soit on s’enfonce« . Néanmoins, il affirme également que la présence de l’opposition « est nécessaire mais la solution ne viendra pas de ses membres. »

« C’est le mal du Congo: le chef dit +j’y suis, j’y reste +ce n’est pas l’idéologie qui a uni l’UDPS, c’est l’aura d’Etienne Tshisekedi. L’opposition ne tient aujourd’hui que sur le rejet de Kabila. Et encore ! Mais c’est parce qu’à chaque fois les élections sont confisquées par le régime en place, alors qu’elles seules ont la capacité de renouveler la représentation politique« , estime-t-il.

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Par ailleurs, il s’alarme aussi sur la longévité de la crise politique au pays, tout comme de la présence de la MONUSCO. « Faute d’élections régulières, les acteurs deviennent assujettis à l’individu Président qui tient l’Etat. Une longue agonie du régime Kabila équivaudrait à faire de la Monusco une institution permanente. L’opinion congolaise croit que la communauté internationale constitue une partie du problème du pays« , dit-il.

3 comments
  1. Nous sommes d’accord avec le Prof dans toutes ses affirmations. Nous paraphrasons le Prof comme suit:

    1. « Kabila » incarne le grand mal en RDC aujourd’hui en confiscant le Pouvoir par sa presence illegitime et illegales au sommet inbue des tricheries anterieures

    2. L’Opposition regorge beaucoup d’opportunistes et de chasseurs de postes et fric, sans aucun souci de bonne gouvernance et du bien etre du Peuple qu’ils utilisent dans leur ojectif du pouvoir pour s’enrichir

    3. La MONUSCO est devenue une institution minee par le faineantisme et corruption, et dont les cadres (inclu son Chef Maman Sidikou) « jouent le jeu » de Kabila malgre elucubrations et sermons hypocrites

  2. Et il faut ajouter une autre dimension du problème: l’inconscience de la classe politique congolaise, sans vision commune de l’avenir du pays, prisonnière des ambitions individuelles.
    Les discours prétendument patriotiques, qui fusent tant de l’opposition que du sérail présidentiel, ne sont que des slogans. S’il en était autrement, les faits sur le terrain le confirmeraient car, comme le disait si bien Lamartine: « Cela ne sert à rien d’aimer, si les larmes de ton pays ne passent pas par ton coeur ».

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