« Je ne vois pas qui que ce soit apporter le moindre crédit à Monsieur Kabila » (Dokolo)

Sindika Dokolo, leader du mouvement des « Congolais débout », poursuit sa campagne de mobilisation pour obtenir l’alternance politique en RDC. Au micro de Radio France Internationale, le gendre d’Eduardo dos Santos estime que le président congolais ne jouit plus de soutien auprès de la Communauté internationale. Partager :FacebookX

Isabel dos Santos et Sindika Dokolo avec le Président et la Première Dame de l'Angola. CREDIT FB.

Mobiliser les Congolais. Tel est le principal objectif que se fixe l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo, qui a initié le mouvement « Congolais debout ». Invité ce matin à Radio France Internationale (RFI), il affirme, citant l’article 64 de la Constitution, que « les Congolais ont le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui exerceraient le pouvoir en violation de la constitution« .

M. Dokolo accuse par ailleurs président Joseph Kabila d’avoir « saboté les accords de la Saint-Sylvestre« , accords signés le 31 décembre dernier et qui exigent la tenue des élections « avant la fin de l’année en cours ».

« De la même manière qu’il [le président Kabila] a instrumentalisé les institutions pour se maintenir au pouvoir, de la même manière qu’il a saboté délibérément les accords de la Saint-Sylvestre (…) qui lui accordaient une année pour organiser les élections, ce qu’il n’a pas fait », dit-il.

Pour lui, c’est important « d’expliquer au plus grand nombre de Congolais possible, la réalité juridique de cette situation, les implications qu’elles ont. »

Au sujet de sa relation avec le président angolais, Eduardo Dos Santos dont il est le gendre, Sindika Dokolo affirme faire « la part des choses », expliquant néanmoins que le sentiment de « frustration » au sujet de la RDC ne laisserait pas le président Dos Santos indifférent.

« Je ne pense pas qu’il s’agisse uniquement de l’Angola, mais de tous les partenaires du Congo. Je ne vois pas, aujourd’hui, dans la Communauté internationale, [chez] les observateurs ou qui que ce soit, qui accorde le moindre crédit à Monsieur Kabila« , repond-t-il à la question de savoir s’il l’Angola allait s’impliquer pour obtenir le départ du président Kabila.