Mobiliser les Congolais. Tel est le principal objectif que se fixe l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo, qui a initié le mouvement « Congolais debout ». Invité ce matin à Radio France Internationale (RFI), il affirme, citant l’article 64 de la Constitution, que « les Congolais ont le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui exerceraient le pouvoir en violation de la constitution« .
M. Dokolo accuse par ailleurs président Joseph Kabila d’avoir « saboté les accords de la Saint-Sylvestre« , accords signés le 31 décembre dernier et qui exigent la tenue des élections « avant la fin de l’année en cours ».
« De la même manière qu’il [le président Kabila] a instrumentalisé les institutions pour se maintenir au pouvoir, de la même manière qu’il a saboté délibérément les accords de la Saint-Sylvestre (…) qui lui accordaient une année pour organiser les élections, ce qu’il n’a pas fait », dit-il.
Pour lui, c’est important « d’expliquer au plus grand nombre de Congolais possible, la réalité juridique de cette situation, les implications qu’elles ont. »
Au sujet de sa relation avec le président angolais, Eduardo Dos Santos dont il est le gendre, Sindika Dokolo affirme faire « la part des choses », expliquant néanmoins que le sentiment de « frustration » au sujet de la RDC ne laisserait pas le président Dos Santos indifférent.
« Je ne pense pas qu’il s’agisse uniquement de l’Angola, mais de tous les partenaires du Congo. Je ne vois pas, aujourd’hui, dans la Communauté internationale, [chez] les observateurs ou qui que ce soit, qui accorde le moindre crédit à Monsieur Kabila« , repond-t-il à la question de savoir s’il l’Angola allait s’impliquer pour obtenir le départ du président Kabila.