Déposé à l’Assemblée nationale par l’actuel Premier ministre, Bruno Tshibala, ce projet a été jugé recevable par la chambre basse du parlement et en deuxième lecture, par le Sénat. Donnant de la voix après son départ du gouvernement et de son retrait du Parti lumbiste unifié du Patriarche Antoine Gizenga, le professeur Daniel Mukoko Samba parle de son domaine de prédilection: les finances et les chiffres.
Il estime que le pays est dans une situation exceptionnelle. Pour lui, il est inconcevable que la RDC fasse plus de six mois sans budget et continue à fonctionner sur base des crédits provisoires.
Cette situation fait suite au refus des députés nationaux d’examiner le projet de Budget déposé par Augustin Matata Ponyo, parce qu’il était Premier ministre sortant. Depuis, Samy Badibanga est passé à la Primature et c’est Bruno Tshibala qui a présenté et défendu un projet de loi des finances devant la représentation nationale. Un projet de budget revu à la hausse: près du double de celui laissé par son prédécesseur.
« J’avoue que je n’ai pas lu dans les détails ce texte. Mais dans la présentation qu’on a faite, j’ai cru comprendre que ce réajustement est dû à la mise en place des taux revus à la hausse dans la perception de recettes« , affirme Daniel Mukoko Samba au micro de Top Congo FM.
Pour revoir à la hausse son budget, Bruno Tshibala s’est appesanti sur un certain nombre de mécanismes. Le professeur Mukoko rappelle que ces mesures prennent du temps pour être effectives.
« Ce budget sera promulgué sûrement à la fin de ce mois de juin ou au début du mois de juillet prochain. Je trouve quand-même difficile que ces mesures fiscales nous conduisent au doublement presque du budget pour l’exercice 2017« , estime-t-il.
Pourquoi nos parlementaires et nos sénateurs ne peuvent ils pas aussi devenir enfin sérieux ! Toujours si complaisants avec l’exécutif