Lambert Mende dément l’assassinat des Inspecteurs de l’EPSP dans le Kasaï

Contrairement à l’annonce de la Société civile du Kasaï-Central, les cinq inspecteurs de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) enlevés dans le territoire de Kazumba n’ont pas été tués. 

Selon BBC, qui cite des sources de la Société civile, 5 inspecteurs de l’EPSP ont étés victimes des miliciens Kamwina Nsapu, qu’ils ont malheureusement croisés dans une embuscade dans le territoire Kazumba.  « Les inspecteurs qui se rendaient dans un centre pour distribuer les questions de ces examens dans le territoire de Kazumba sont tombés dans une embuscade tendue par les miliciens Kamwina Nsapu. Quatre ont été égorgés avec leur chauffeur. Il y a eu un rescapé qui a pu donner l’information« , a affirmé maître Jean René Tshimanga, président de la société civile du Kasaï Central, cité mardi 02 mai sur BBC.

Joint au téléphone par POLITICO.CD, le ministre Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement a démenti cette information. Le ministre congolais admet une prise d’otage par « des bandits », mais qui se serait soldée par une libération.

« Le député de Kazumba affirme qu’ils sont vivants, ils n’ont pas été tués comme prétendu. L’honorable Kamukuny, qui est élu de Kazumba a dit avoir reçu des précisions qu’il y a des fausses informations. Ils [les inspecteurs] ont été enlevés, il y a eu des négociations entre les bandits qui les avaient enlevés et les autorités locales qui ont réussi à les récupérer », explique le ministre Mende.

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Lambert Mende dément en outre le fait que la milice Kamuina Nsapu, dont le gouvernement a semblé pourtant annoncer un retour à la paix, avec l’intronisation du successeur de son chef coutumier le mois dernier, n’est pas du tout derrière cet « enlèvement ».

« Ce n’est pas les Kamuina Nsapu, les Kamuina Nsapu sont à Dibaya, là nous sommes à Kazumba. Ces sont des bandits qui opèrent et qui, pour terroriser leurs victimes, se présentent comme les Kamuina Nsapu. Il se font passer pour les Kamuina Nsapu parce qu’on a tellement fait de la publicité, que quand on les cite, les gens sont pris de terreur… » ajoute M. Mende.

La société du Kasaï-central est restée injoignable aux appels de POLITICO.CD, alors qu’aucune autre source indépendante n’a confirmé cette libération.

La région congolaise du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces)  est en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamuina Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 700.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

En mars 2017, deux experts de l’ONU et leur interprète congolais disparus le 12, ont été retrouvé morts. 39 policiers Congolais sont également morts dans une embuscade tendue par ces miliciens contre un convoi de la police la semaine écoulée. Trois citoyens congolais restent toujours portés disparus.

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