Diomi nomme un nouveau Secrétaire général: « un prisonnier ne peut pas signer de communiqué », rétorque l’ancien

La cacophonie continue entre Freddy Kita et des membres de la Démocratie Chrétienne après l’éviction de ce dernier le 13 avril.
L'opposant Diomi Ndongala à son domicile 3 mois après sa disparitin survenue fin juin 2012 (Kinshasa, 12 octobre 2012)

Un document attribué à l’opposant Eugène Diomi Ndongala et qui annonce la nomination d’un nouveau Secrétaire général au sein de la Démocratie Chrétienne (DC) ce vendredi 21 avril est de nouveau contesté par Freddy Kita, qui estime toujours être le Secrétaire général de ce parti de l’opposition.

«  Non événement. Coquille vide. Un prisonnier peut signer un document ?« , interroge Freddy Kita dans un SMS envoyé à POLITICO.CD en réaction à cette nomination de l’avocat Kasongo Magloire à sa succession.

Néanmoins contrairement à ce qu’insinue M. Kita, un prisonnier à la tête d’un parti politique peut toujours prendre des décisions, à condition que les statuts de son organisation le lui autorise. Ce qui semble visiblement le cas.

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Pendant ce temps, Eugène Diomi Dongala est resté injoignable, alors qu’il purge depuis 4 ans une peine d’emprisonnement pour viol sur mineur.  Membre du Rassemblement dirigé par Félix Tshisekedi, Diomi Ndongala qui est la tête de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), coalition des partis de l’opposition créée en 2011 pour soutenir l’opposant Étienne Tshisekedi, est incarcéré au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Makala) depuis avril 2013.

Il a été condamné à 20 ans de prison pour viol sur deux mineures. Un jugement que l’opposition a dénoncé, qualifiant son emprisonnement de « procès politique ». N’étant pas inscrit dans la liste de prisonniers politiques pouvant bénéficier de mesures de décrispation, dans le cadre de l’accord signé le 31 décembre, M. Diomi a vu la majorité s’opposer à sa libération.

Son Secrétaire général  a fait sensation mardi à Kinshasa, en s’affichant aux consultations lancées par le nouveau Premier ministre, pourtant boudés par l’aile de Félix Tshisekedi. Freddy Kita est allé y représenter, selon lui,  le camp d’Eugène Diomi Ndongala.

« Nous étions invités par le camarade Bruno Tshibala qui à ce jour a la charge de conduire le gouvernement de la République. En tant que sociétaire du Rassemblement et signataire de l’Acte genval, nous nous sommes fait le devoir de le rencontrer pour évoquer les questions qui fâchent. Nous lui avons dit ce qu’il faut faire« , a justifié M. Kita. Par ailleurs, l’homme qui est un de neuf signataires de l’acte de Genval, qui a conduit à la création du Rassemblement, appelle, contrairement au duo Tshisekedi – Lumbi, à la réunification de cette coalition de l’opposition.

Néanmoins, la sortie de M. Kita a été fustigée par le député de l’opposition Jean-Claude Vuemba, qui s’inscrit en faux sur cette démarche: « Monsieur Freddy Kita ne représente pas la MPP« . Jean-Claude Vuemba estime qu’Eugène Diomi Ndongala, qu’il connaît « très bien« , ne peut pas « rejoindre cette aventure de Bruno Tshibala. Ça sera trahir sa lutte aux côtés d’Étienne Tshisekedi« .

3 comments
    1. Fatwa venant des Ayatollahs que vous etes! Kaka oyo bino bozokanisa nde ezali malamu? Tina ya ki demokrasia ezali kasi nini? Apres JK vive le parti-Etat (ex Opposition)… 27 ans apres il faut dire que Mobutu s’etait peut-etre trompe!!! Lol

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