Plusieurs nouvelles fosses communes découvertes dans le Kasaï

13 nouvelles fosses communes ont été mises à jour dans le Kasaï, annnoncent des sources onusiennes.
« Chaque jour, on s’entre-tue ou on fuit la mort en RDC » (Dans l’un des charniers découverts dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo, des crânes des victimes des récents affrontements entre les forces armées congolaises et les partisans de Kamuina Nsapu. Photo prise le 12 mars). CRÉDITS : REUTERS

Des enquêteurs de l’ONU ont découvert 13 nouvelles fosses communes dans la région du Kasaï  où des violences meurtrières opposent les forces de l’ordre et une milice depuis septembre, a annoncé lundi à l’AFP le directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme (BCNUHD).

« Nous avons partagé avec les autorités la découverte de nouvelles fosses communes dans le Grand Kasaï. Le nombre est passé de 10 fosses communes à 23 dans le Kasaï, Kasaï-central et Kasaï-oriental« , a déclaré José Maria Aranaz.

« On n’a pas encore enquêté dans la province de Lomami, mais on continue le travail puisque l’existence d’autres fosses communes est signalée« , a-t-il ajouté.

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Pour M. Aranaz, « l’estimation du nombre des morts dans ces fosses communes est du ressort des autorités congolaises« .

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, avait reconnu « l’existence de plus de trois fosses communes » dans la région, sans préciser l’identité des personnes tuées et ni les auteurs des tueries.

La région congolaise du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces)  est en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Le 22 mars, des enquêteurs de l’ONU avaient dénombré dix fosses communes liées aux violences qui opposent les forces de l’ordre et les miliciens Kamwina Nsapu dans la région du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces), en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

La semaine dernière, deux experts de l’ONU et leur interprète congolais disparus le 12 mars, ont été retrouvé morts. 39 policiers Congolais sont également morts dans une embuscade tendue par les miliciens Kamwena Nsapu contre un convoi de la police la semaine écoulée. Trois citoyens congolais restent toujours portés disparus.

Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée profondément préoccupée ces violences. “Des informations font état de violences entre des milices locales et les forces congolaises, du meurtre de nombreuses personnes, civiles et non civiles, d’enlèvements et d’exécutions sommaires de personnes, y compris d’experts des Nations Unies en mission et de leurs accompagnateurs. Ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale”, a dit Mme Bensouda dans une déclaration à la presse publiée vendredi.

Mme Bensouda « à toutes les parties concernées » que la CPI a ouvert une enquête en RDC en 2004, et que son Bureau continue à surveiller avec une extrême vigilance la situation sur toute l’étendue du territoire congolais, y compris sur celle qui prévaut actuellement dans les provinces des Kasaï.

 

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