Rencontre Lumbi – Kabila: l’autre point de blocage

GRAND ANGLE / La solution trouvée la semaine dernière au sujet de la désignation du Premier ministre dans les discussions autour de l’arrangement particulier se heurte à une nouvelle difficulté. 

Après plus de deux mois de bras de fer entre la Majorité Présidentielle (MP) et le Rassemblement, le blocage autour de la question de la désignation du prochain Premier ministre de transition semblait pourtant trouver solution avec la nouvelle donne présentéele 17 mars dernier, à la reprise de ces discussions autour de l’arrangement particulier pour l’application de l’accord du 31 décembre dernier.

Annoncée par Vital Kamerhe, cette solution autour de la Primature, une des principales questions causant le blocage dans les négociations, a été confirmée par Félix Tshisekedi , président du Rassemblement. « La question de la désignation du futur Premier ministre va dans le sens d’une concertation entre le représentant ou le président du Rassemblement et le Président de la République« , expliquait  le fils d’Étienne Tshisekedi au micro de POLITICO.CD; confirmant par ailleurs que les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont adhéré à cette solution.

En clair, il aurait a été convenu que le Premier ministre soit nommé par le Président de la République, après consultation avec le président du Conseil des sages du Rassemblement.  « Cela dépend maintenant de quel moment le Président [Kabila] va rencontrer le président du Rassemblement« , s’enthousiasmait même Vital Kamerhe.

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Malheureusement, comme depuis le début de ces discussions, une solution engendre souvent un autre problème. Si la Majorité Présidentielle accepte finalement cette option qui sauve la face à tout le monde, elle n’est peut-être pas disposée à négocier avec Pierre Lumbi: « un homme qui vient à peine de trahir le Président« , pour reprendre l’expression d’un cadre de la coalition des partis au pouvoir.

Une position qui a provoqué l’ire de Jean-Marc Kabund, le Secrétaire général de l’UDPS, qui a fini par claquer la porte des discussions lundi. « J’ai claqué la porte des négociations pour une raison que j’estime fondamentale. Il vous souviendra que nous avons dépassé plus de trois mois à cause d’un sujet si simple résolu dans l’accord, la fameuse politique sur le mode de désignation du Premier ministre », a -t-il dit au micro de POLITICO.CD.

« Les évêques nous ont demandé d’accepter que le nouveau leadership du Rassemblement discute avec le président de la République. Nous avons pensé que c’était une voie de sortie, mais nos amis de la MP sont venus avec d’autres stratagèmes pour bloquer la signature de l’arrangement particulier et de l’accord », a fustigé le Secrétaire général de l’UDPS.

« Que la Majorité s’occupe de ses oignons »

En effet, selon des sources concordantes, la famille politique du président Joseph Kabila exigerait du Rassemblement « un autre » président du Conseil des sages que Pierre Lumbi. Selon le député Jean-Claude Vuemba, c’est le Vice-premier minsitre et ministre de l’intérieur himseft qui serait venu « chambouler la donne ».

« Le Vice-premier minsitre est venu encore compliquer les choses en remettant tout en cause« , dit le député congolais joint au téléphone jeudi par POLITICO.CD. La MP exige plus officiellement, sans le dire en public, que le Rassemblement trouve un consensus autour de ce poste du président du Conseil des sages, où Pierre Lumbi est toujours  au sein de cette plateforme de l’opposition.

En effet, même si des signaux émis ces derniers jours du côté des opposants congolais ont laissé entendre une volonté de réunification, la dissidence menée entre autres par Joseph Olenghankoy, Bruno Tshibala, Roger Lumbi et même Raphaël Katebe ne faiblit pas. Reçus mercredi à Kinshasa par la CENCO, tous réclament l’unité, mais posent des conditions. Entre autres: un retour « à l’acte de Genval ». Autrement dit: oui Félix Tshisekedi mais pas Pierre Lumbi.

« Que la Majorité se mêle de ses oignons« , a répliqué énervé Jean-Claude Vuemba. Pour ce cadre du Rassemblement,il n’y a pas de problème de leadership au sein de la coalition créée par Étienne Tshisekedi l’année dernière.

« Nous n’avons aucun problème de leadership. Il n’y a pas plusieurs présidents du Conseil des sages au Rassemblement. Il y a un président du Rassemblement, qui est Félix Tshsiekedi et un président du Conseil des sages qui est Pierre Lumbi. Que la Majorité s’occupe de ses oignons. Nous avons des différents internes avec nos frères et nous allons les régler entre nous. Qu’ils arrêtent de vouloir compliquer les choses pour rien« , a-t-il lancé.

Pendant ce temps, la CENCO maintient le cap en affirmant que la signature solennelle de l’arrangement particulier interviendra le 27 mars. Une position partagée néanmoins par certains du Rassemblement même, mais qui reste qui paraît peu faible, alors que d’autres sujet comme la composition du gouvernement et la présidence du Comité national de suivi de l’accord (CNSA) restent en suspend. « Il n’y a personne autour de cette table qui souhaite que les discussions se poursuivent au-delà du 27 (mars). Donc, le 27, nous allons signer cet arrangement particulier « , a toutefois promis Delly Sessanga mercredi à POLITICO.CD

2 comments
  1. la mp viens d’accepte par ce que la communaute international avec l’onu voules sactionnes kanambe, est l’ue veut sactionnes les regime de kabila vous aves pluis de pouvoir bande des criminel

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