La RDC accuse la Monusco d’être devenue « une sorte de gouvernement parallèle »

Comment chaque année, à l’approche du renouvellement du mandat de la Mission des nations unies en RDC, le gouvernement congolais fait monter la pression.
Image d'illustration.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter une résolution qui renouvelle le mandat de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) en mars prochain.  La plus importante mission de l’ONU dans le monde ne récolte néanmoins pas la sympathie du gouvernement congolais qui n’hésite pas, depuis fort longtemps, à remettre en cause son efficacité.

Dans une interview au journal Le Monde, Léonard She Okitundi, ministre congolais des Affaires étrangères a clairement tiré à boulet rouge sur les troupes internationales au pays.

« Il doit y avoir un débat et une évaluation de l’efficacité de cette mission, présente depuis plus de quinze ans en RDC. La présence de la Monuc, devenue Monusco, a constitué un facteur stabilisateur, c’est indéniable. Mais, aujourd’hui, elle est devenue une sorte de gouvernement parallèle, ce qui n’est pas normal. D’autant que la Monusco a démontré cette année son incapacité à remplir intégralement sa mission, à empêcher des massacres à l’est du pays et à collaborer étroitement avec les forces armées congolaises pour éradiquer les groupes armés« , a lancé le ministre congolais dans cette interview au journal français.

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Par ailleurs, M. Okitundu évoque également l’épineuse question des rebelles et réfugiés sud-soudanais sur le sol congolais et dont le gouvernement avait clairement demandé leur départ; en évoquant une révision des moyens et des contours de la MONUSCO.

« A cela s’ajoute la question sensible de la présence des combattants sud-soudanais, dont nous réclamons le départ dans les plus brefs délais. La Monusco semble dépassée alors qu’elle compte plus de 20 000 hommes. Il faut donc revoir les moyens et les contours de la mission, ce dont je discute avec la France et la Monusco« , a-t-il dit.

L’officiel congolais fustige tout aussi le communiqué des plusieurs organismes internationaux publié le 16 février dernier, réclamant l’application de l’accord du 31 décembre.

« Certains mots employés dans ce communiqué me choquent. Ces derniers mois, le traitement réservé à la RDC par certaines organisations et chancelleries s’apparente à un acharnement. Je ne peux accepter cela. Pour ce qui est de la mise en application de l’accord, les discussions entre la majorité présidentielle et l’opposition se sont poursuivies et ont bien avancé. Mais elles ont été interrompues par la mort d’Etienne Tshisekedi [l’opposant historique est décédé à Bruxelles le 1er février] qui avait d’ailleurs été choisi pour présider le Comité national de suivi de l’accord », a-t-il répondu.

En effet, l’Union Africaine (UA), l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) se disent « préoccupées » par l’impasse persistante autour de l’arrangement particulier pour l’application de l’accord du 31 décembre dernier.

Les quatre organisations internationales notent que « six semaines après avoir convenu des modalités de gestion de la période de transition devant conduire à la tenue d’élections paisibles et crédibles en décembre 2017″, les acteurs politiques n’ont toujours pas conclus les discussions sur la mise en oeuvre effective de cet accord.

5 comments
  1. okitundu opportuniste il faut dire la verite mais pourquoi vous dela majorite PPRD vous prennez les peuple comme vos mouton, les peuple ne vous aime pas bande des menteur les asoiffe de pouvoir vous avez pas honte les soit disant ministre, meme le communaute internationale vous a vomis,band de voleur maffioso

  2. C’est un moron ce bandit de che okitundu. Ns ne voulons plus des vous bolingi to loba na monoko nini po boyoka. Bunch of crooks and looser.

  3. Le regret est d constater que au congo meme ceux ki semblait intellectuel ne le sont plus.she okitundu n est pas différent d boshab,tous ont oublié le moindre sens d humanisme pour plaire à ces rwandais ki ns occupent.soyez calme car la libération du Congo c bientôt.j exhorte la communauté internationale stp,n attendez pas le pire pr intervenir,permettez ns d retourner Kabila d où il vient svp.je crois c la solution à toutes ces bêtises.

    1. Et la Cenco, qu’attend-elle pour appliquer son fameux plan B? Donc au Congo c’est maintenant tout le monde qui se rejouit de jeu des mots…et qui reste steril. Ne pensez pas que ces votours de soit disant majorite libererons de leur gre. Certes, il leur faut une quelconque pression…Je fustuge la CENCO d’avoir un peu contribuer au complot contre la republique. C’est apres mon propre analyse de la situation que j’arrive a le declarer, TRISTE!

  4. Qu’on dise la vérité, le ministre manque les mots car c’est la MP qui bloque le processus de la mise œuvre de l’accord du 31 décembre.

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