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Blocage de l’application de l’accord de la CENCO, Andy Bemba fustige l’égocentrisme de la classe politique

Andy Bemba Batindi, frère de l’opposant Congolais Jean-Pierre Bemba Gombo est économiste de formation, président et fondateur de l’ONG DRC Help Foundation basées aux USA. Alors qu’il compte lancé les activités de cet organisme à caractère humanitaire à Kinshasa, Andy Bemba s’est également lancé dans la politique en adhérant au parti politique Peuple au Service de la Nation, PSN de Rudy Mandio, un parti membre du Rassemblement de l’opposition. Dans un entretien exclusif accordé à Politico.cd, cet humanitaire désormais sous une casquette politique indique avoir été contaminé par la lutte politique par son aîné Jean-Pierre Bemba, contrairement à leur père plus connu dans les affaires et l’humanitaire. « Ma soif a été au départ d’emboîter la marche de mon feu père Jeannot Bemba Saolona dans l’humanitaire. Je dirais c’est l’héritage que j’ai recu de lui. Et mon rêve d’enfant accompagné de la soif à aider m’envahissaient du jour au jour avec la politique qui faisait surface à la question. » C’est à la fin de l’année 2016, qu’il décide d’entrer activement en politique. « Après des longues conversations politiques avec le camarade Rudy Mandio, président du PSN, tous deux dans une même vision et projets sur le renouvellement de la classe politique, je me suis décidé d’adhérer à ce parti afin de mener ensemble avec le peuple Congolais la vision de l’excellence pour la nation Congolaise » a-t-il nuancé.

Politico.cd: Alors que tous les politiques Congolais restent tournés vers la CENCO pour finaliser les arrangements particuliers, quel est votre position personnelle et celle de votre parti politique sur le blocage autour de la répartition des postes au sein du gouvernement ?

Andy Bemba Batindi: Ce blocage n’est qu’un manque de volonté et une expression de mauvaise foi de certains participants à ce dialogue dont plusieurs ne visent que la primature en oubliant même le vrai sens du combat, je cite le départ de Joseph Kabila par lequel doit aboutir le processus. Il est aussi important de souligner que le pouvoir en place y est aussi dans ce blocage.

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L’engagement en politique de votre frère aîné Jean-Pierre Bemba Gombo n’a-t-il pas influé sur votre route vers la politique ?
Bien-sûr que si, son autorité, son intelligence, son charisme. J’aurai bien voulu combattre près de lui en ce moment mais les choses se sont passées autrement. Arrêté injustement et détenu au profit d’une certaine classe politique. Moi et le parti du Peuple au Service de la Nation que dirige le président Rudy Mandio élaborons un projet pour faire pression aux ONGs internationales, aux institutions étrangères sur le dossier Jean-Pierre Bemba à la Haye car tout ceci doit prendre fin. On ne peut pas accepter qu’un digne fils du pays soit traité de la sorte.

Votre parti politique s’aligne dans l’opposition politique. Pensez-vous pouvoir obtenir gain de cause notamment pour le cas Bemba, l’alternance et d’autres questions de restauration de l’autorité de l’État en RDC en luttant dans l’opposition?
Il y a l’opposition politique que j’appelle pouvoir mécontent. Ceux qui étaient dans le gouvernement Kabila et ont quitté par manque des postes après les différents remaniements. Et une autre opposition dont les membres croupissent injustement dans les prisons comme le cas Diongo, Bemba, Muyambo, etc… Nous pensons qu’il est dans l’obligation qu’on ait une alternance au sommet de l’État ensuite nous lutterons pour le renouvellement de la classe politique. Cela s’obtiendra par une participation massive de la jeunesse aux échéance électorales prochaines. Ensuite on pourra s’attaquer sur les fléaux qui rongent le pays.

Vivant à l’étranger, que pensez-vous de l’opinion Congolaise, critiquant la diaspora Congolaise d’être plus active dans la parole que dans les actions pragmatiques pour la venue du changement en RDC ? 
La diaspora Congolaise est même ce que j’appelle le pionnier de ce dit combat pour l’alternance d’où le changement. Le. parti politique dans lequel je milite est lui-même issu de la diaspora. C’est aussi grâce à des manifestations organisées de partout dans le monde par les membres de la diaspora Congolaise qu’il y a eu plusieurs pressions sur le pouvoir de kinshasa pour arriver à l’étape actuelle dans le denouément de la crise politique née de la non organisation des élections par Kinshasa.

Quel message avez-vous pour le peuple Congolais, qui observe les politiques en attendant de les prendre au tournant fin 2017 par les urnes ou pour de nouvelles contestations en cas de non organisation d’élections ?         Je ne serais pas si pessimiste sur cette question. Faisons confiance à la classe politique Congolaise. Mettons devant le défis de l’histoire le Rassemblement de l’opposition ainsi que les dirigeants mais également l’église Catholique qui regorge des sages personnes et qui mettent toute leur force pour la réussite du consensus.  Au peuple congolais je demanderai de rester confiant car Dieu a un plan merveilleux pour ce grand pays.

Propos recueillis par Fiston Mahamba 

5 comments
  1. Si Tous les politiciens congolais devraient réfléchir comme Andy Bemba, le Congo ira de l’avant. Mais comme c’est l’égoïsme qui prime on veut pas signer l’accord pour se maintenir au pouvoir.

  2. Il dit qu’il est économiste, qu’il se lance alors dans les affaires pour créer de la richesse au pays et des emplois. Il y a déjà des précédents familiaux chez eux, il n’a qu’à les suivre. S’il veut des conseils, il peut aller voir le beau-frère Jean Bamanisa.

  3. Force, Force et Force!
    De l’ombre, on sortira et dans la lumière et au vu des intérêts du peuple, nous lutterons pour ce pays.
    Bravo Andy!

Comments are closed.

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