L’Ouganda admet finalement la fuite de 101 éléments M23

Dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD, le gouvernement ougandais annonce finalement la fuite de 101 éléments de l’ex-rebellion du M23, tout en affirmant que ces derniers ont été appréhendés et ramenés à leur cantonnement. 

Le gouvernement de l’Ouganda revient sur sa déclaration démentant l’incursion des ex-rebelles M23 sur le territoire congolais comme l’annonçait le gouvernement de RDC. Dans un communiqué publié ce jeudi 19 janvier, le cabinet du président Yoweri Museveni affirme que 101 éléments de cette rébellion cantonnés dans un camp en Ouganda ont pu s’échapper, avant d’être appréhendés et ramenés.

« La nuit dernière, le Service de sécurité de l’Ouganda a intercepté quatre véhicules à Mbarara où se cachaient 101 anciens combattants du M23 qui voyageaient en direction de la République démocratique du Congo« , explique ce communiqué écrit en anglais, la langue officielle de l’Ouganda.

« Ils étaient comme des passagers ordinaires. Après interrogation, il a été établit qu’ils étaient des anciens combattants du M23 qui étaient cantonnés à Bihanga« , ajoute ce communiqué qui explique que ces éléments ont été acheminés vers un autre cantonnement.

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Ce communiqué qui explique notamment qu’il y a 270 anciens combattants M23 en Ouganda, dans l’attente de l’application des accords signés à Nairobi en 2014, fait savoir que le gouvernement ougandais de « soutient pas et ne soutiendra jamais » une activité militaire contre la RDC.

Le dimanche 15 janvier, le gouverneur Julien Paluku a accusé l’Ouganda de permettre selon lui au mouvement rebelle de se réorganiser sur son sol. Dans un message publié à travers son compte Twitter, le Gouverneur a annoncé « une attaque généralisée » imminente de l’ancienne rébellion du M23 sur la RDC, une information confirmée par Lambert Mende, le Porte-parole du gouvernement congolais.

« À partir de l’Ouganda, les ex-M23 sont en direction de la RDC avec armes et munitions pour attaques généralisées« , annonce Julien Paluku. Selon lui, il s’agit de l’ex-Chef militaire Sultani Kakenga qui serait à la tête de ce nouveau mouvement du M3, dénonçant la « complaisance » du gouvernement ougandais.

Le ministre ougandais des Affaires étrangères Oryem Okelo a, dans une déclaration ce lundi 16 janvier, démenti une quelconque incursion des combattants M23 dans la localité d’Ishasha au Nord-Kivu.

Pour cet officiel ougandais, le gouvernement congolais veut trouver des prétextes pour détourner l’attention de l’opinion sur la crise politique actuelle en RDC. « Nous savons qu’il y’a des problèmes à Kinshasa mais ils ne doivent pas avancer l’Ouganda comme prétexte« , a-t-il déclaré.

La toute dernière rébellion tutsi soutenues par le Rwanda et l’Ouganda dans l’est de la RDC depuis la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), le M23 a été défait en novembre 2013 après 18 mois de guerre au Nord-Kivu. Le mouvement a confirmé en décembre 2013 son renoncement à la rébellion lors de la signature des déclarations de Nairobi par lesquelles le gouvernement de Kinshasa et le M23 ont formellement enterré la hache de guerre.

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