Pour sa conférence de presse de départ, Jean-Michel Dumond pense que « les congolais ont tendance à reporter leurs responsabilités à d’autres« , faisant allusion au Dialogue politique où Pouvoir et Opposition n’arrivent pas à concilier leurs positions.
« Ne comptez pas toujours sur l’aide extérieure« , a-t-il dit.
M. Dumond dirige la Délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo depuis 2012 où il y représente l’ensemble des institutions européennes dans le pays. Il a été nommé par Catherine ASHTON, la Haute Représentante de l’Union pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité.
Jean-Michel Dumond s’est entretenu la semaine dernière avec le Ministre congolais de la Défense nationale, Anciens combattants et réinsertion, Crispin Atama Tabe. Les deux ont évoqué la situation à Beni, dans l’Est du pays, l’intégration des rebelles démobilisés…
Par ailleurs, M. Dumond affirme qu’il « n’y a pas d’embargo sur les armes pour le gouvernement congolais« , contrastant avec les affirmations du gouvernement.
« La preuve, cinq des pays européens ont vendu de l’équipement militaire, dont un les armes au gouvernement congolais« , déclare-t-il.
En outre, le diplomate européen juge le Dialogue politique qui s’ouvre jeudi à Kinshasa de « pas assez inclusif », appelant tous les acteurs à y participer: « un consensus est indispensable », a-t-il plaidé.
Je suis obligé de dire mon accord avec l’Ambassadeur Jean-Michel Dumont que les Congolais ont tendance à rejeter la responsabilité sur les autres et à ignorer que, quand il en vient aux affaires de leur pays, la responsabilité première leur revient. Seulement, il faudrait ajouter que les Congolais dont nous parlons ici ne représentent généralement qu’eux-mêmes et ne s’intéressent que très peu ou pas du tout à l’avenir à l’avenir du Congo et au destin du peuple congolais. Raison pour laquelle j’ai pensé, voilà plus de quinze ans, que l’activité « politique » au Congo mérite mieux l’attribut de que de de politique.