L’UE a annoncé lundi la prolongation pour un an, jusqu’à décembre 2019, de ses sanctions visant 14 responsables du régime du président congolais Joseph Kabila accusés de violations des droits de l’homme, dont son dauphin pour la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary.
Parmi les 14 hauts responsables visés figurent aussi le ministre de la Communication, Lambert Mende, le chef de l’Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo, et Evariste Boshab, prédécesseur de Ramazani Shadary au ministère de l’Intérieur.
Pour le président Joseph Kabila, il s’agit d’une décision «des néo-colonialistes». « Nous rejetterons les décisions qui, à notre avis, sont d’ordre politique, en particulier de la part de ceux qui n’ont aucune leçon à nous donner », a-t-il confié à l’agence Bloomberg.
Cette prolongation tombe alors que les autorités congolaises ont haussé le ton contre ces mesures. Dans une intervention devant la presse le mois dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, menaçait de répondre si ces sanctions étaient renouvelées.
Selon des sources concordantes, les autorités congolaise comptent en effet répondre à l’Union Européennes. « Nous sommes en train de préparer une riposte appropriée« , affirme un diplomate congolais à POLITICO.CD, sans doute plus de détails.