Pour Kabila, Karel De Gucht est un raciste!

Dans une très longue interview au journal Belge « Le SOIR », le président Joseph Kabila a une fois de plus fustigé l’attitude des officiels belges vis-à-vis de la RDC. 

Un fait très rare. Le président Joseph Kabila s’est longuement exprimé dans les colonne du journal belge LE SOIR, revenant notamment sur les relations entre l’ancien puissance coloniale et Kinshasa. A ce sujet justement, Joseph Kabila a étrangement évoqué le racisme de Karel De Gucht, Ministre des Affaires étrangères belge entre
2004 et 2009. « Lorsque Karel De Gucht est venu ici, je lui ai dit que je considérais que, sur le plan politique, il était finalement un petit raciste. Et moi, je n’aime pas les racistes », a dénoncé le président congolais.

« D’accord, de tels propos n’étaient pas diplomatiques mais c’était la vérité. Le problème avec les Belges, c’est ce que j’appelle l’état d’esprit. Il y a des gens qui, en Belgique, croient que le Congo est encore une colonie, que les Belges doivent toujours avoir de l’ascendant sur les Congolais. Cela fonctionnait peut-être avec nos pères – qui ne sont plus là – mais avec nous, les enfants de ceux qui ont combattu le colonialisme dans ce pays, c’est inadmissible, cela ne marche pas. Le peuple congolais n’acceptera jamais », explique Joseph Kabila. 

 

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En avril 2008, alors ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht avait fait partie d’une délégation gouvernementale belge en mission en RDC. Cette délégation fut composée, outre de De Gucht lui-même, de deux autres ministres belges, en l’occurrence, Pieter De Crem, de la Défense, ainsi que Charles Michel, de la Coopération. Le message de la mission belge que le ministre des Affaires étrangères avait lu envenima la situation des relations entre la Belgique et son ancienne colonie.

De Gucht évoqua le manque de transparence dans l’exploitation des ressources minières congolaises, dénonça la corruption et exigea des actes plus que les paroles. Ce discours qui était lu publiquement choqua le pouvoir congolais, avec en tête, le président Joseph Kabila. « Il n’y a pas d’incident, car je n’ai pas voulu qu’il y en ait. La prochaine fois il y aura certainement un incident… », avait même le chef de l’Etat congolais.

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