RDC: 2,3 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires

Le Plan de réponse humanitaire (PRH) publié vendredi par les Nations unies à Kinshasa indique qu’il faut 2,3 milliards de dollars pour couvrir une bonne partie des besoins des populations vulnérables de la République démocratique du Congo (RDC) sur la période de 2017 à 2019.

En 2017, le PRH « ciblera 6,7 millions de personnes vulnérables, chiffre qui devrait atteindre 7,1 millions en 2018, et 7,2 millions en 2019 », indique ce document du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU en RDC (Ocha).

« Pour mettre en oeuvre ce PRH, quelque 2,3 milliards de dollars américains seront nécessaires durant les trois prochaines années », indique le document.

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Selon l’Ocha, « la plupart des besoins sont concentrés dans les zones de conflits à l’est du pays, mais des poches de vulnérabilités existent ailleurs » dans ce pays « frappé depuis plusieurs décennies par une crise aigüe et prolongée ».

L’Est congolais est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Outre les conflits armés, l’Ocha cite les violences inter-communautaires, ainsi que l’absence de développement parmi des facteurs à la base de la vulnérabilité chronique qui touche la majeure partie des 70 millions des Congolais.

Selon le PRH, la problématique des mouvements de population représente plus de la moitié des besoins humanitaires et touche plus de 2,1 millions de déplacés internes et près d’un demi million de réfugiés à la fin 2016.

« Le contexte humanitaire est aggravé par les tensions politiques pré-électorales, le ralentissement économique et la propagation des violences inter-communautaires », ajoute le document.

L’environnement politique est tendu en RDC après la non tenue de la présidentielle qui devait avoir lieu en 2016 et le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat est échu depuis le 20 décembre. Dans un accord conclu le 31 décembre, la majorité et l’opposition ont convenu de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier ministre issu de l’opposition.

Mais la désignation de ce dernier est dans l’impasse après la suspension des discussions sous l’égide de l’épiscopat congolais et la mort le 1er février à Bruxelles de l’opposant historique Étienne Tshisekedi.

Cet accord prévoit la mise en place d’une transition politique jusqu’à la tenue de la présidentielle « fin 2017 », une perspective qui semble déjà incertaine.

Avec AFP

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