La justice militaire congolaise du Nord-Kivu a émis un mandat d’arrêt contre Guidon Shimiray Mwissa. Radio France Internationale, RFI, s’est procuré le document daté du 7 juin 2019, dont le procureur militaire, le général Timothée Mukuntu, a confirmé l’authenticité.
« Participation à un mouvement insurrectionnel, crime de guerre par recrutement d’enfants et crime contre l’humanité par viol » sont les motifs qui figurent sur le mandat d’arrêt lancé contre Guidon Shimiray Mwissa par la justice militaire poursuit le médias du groupe France Médias Monde.
Ce mercredi 07 juillet, le chef rebelle sous mandant s’est affiché dans la localité de Pinga au Nord-Kivu avec au programme un meeting populaire pour s’exprimer devant la population locale sur les questions sécuritaires de la région et le mandat d’arrêt émis contre sa personne.
Traillie de l’armée Congolaise sur le corps, gardes aux uniformes officielles de la Garde républicaine, Guidon Shimiray Mwissa indique n’avoir de comptes à rendre à aucune autorité congolaise.
« Je n’ai aucun compte à rendre ni au gouvernement congolais, ni aux auditeurs des FARDC, ni à la communauté internationale. Et personne ne me fait peur » affirme Guidon Shimiray Mwissa dans son discours.
Le meeting du général autoproclamé Guidon Shimiray Mwissa est très suivi par les populations de Pinga, où il s’est récemment rendu célèbre dans ce qu’il qualifie de supplétifs aux troupes de l’armée Congolaise, presqu’absentes de la région a remarqué un correspondant de l’agence de presse Reuters, couvrant la cérémonie.
Ce rebelle, autoproclamé général, dit faire de la lutte contre les groupes armés étrangers (FDLR,…) et leurs alliés sa lutte quotidienne.
Pour Judith Verweijen, chercheuse internationale en militarisation à l’intersection de conflits, focalisée sur la RDC estime que seule l’émission d’un mandat d’arrêt contre ce chef rebelle ne suffit pas. Une enquête sur le réseau de ravitaillement de Guidon Shimiray Mwissa doit être diligentée recommande-t-elle.
« Le mandat d’arrêt est important. Mais qu’on analyse aussi les réseaux de soutien politique et militaire de son groupe. Ce n’est pas lui seul qui est responsable pour la violence exercée par son groupe, cette responsabilité est partagée par ses réseaux de soutien ».
Fiston Mahamba (@FMLarousse) | POLITICO.CD