Nouvelle journée de violence en pleine campagne électorale en RDC. A Tshikapa, dans le Kasaï, des centaines de personnes sont descendues dans la rue tôt ce matin pour protester contre l’arrivée du candidat de la coalition au pouvoir, Emmanuel Ramazani.
Le siège du parti au pouvoir a été saccagé par ces partisans de l’opposition. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne les violations (ACAJ) cette violence. « L’ACAJ condamne la mise à sac du siège provincial de PPRD à Tshikapa, exige une enquête judiciaire et appelle encore une fois tous les militants des partis politiques du pouvoir et de l’opposition à la tolérance. Les violences n’ont pas de place en démocratie! » dit un tweet de son président, Georges Kapiamba.
La police dépêchée par les autorités, y compris l’armée qui est venue en renforts ont du ouvrir le feu pour disperser ces partisans de l’opposant Félix Tshisekedi, dont la ville est un de ses fiefs, faisant un mort selon des témoins. Emmanuel Shadary a été contraint d’annuler sa venue à Tshikapa.
Campagne difficile pour Shadary
Le Front commun pour le Congo (FCC) du président Joseph Kabila connaît des mauvais temps dans le déploiement de sa stratégie depuis le début de la campagne. Des personnes non autrement identifiées s’attaquent aux effigies du candidat président de cette coalition Emmanuel Ramazany Shadari ainsi qu’à ses partisans, faisant des blessés, voir des morts.
A Bunia, douze blessés ont été enregistrés, jeudi 6 décembre, lors du lancement de la campagne du regroupement du Front commun pour le Congo (FCC). A Tshikapa toujours, dans une scène similaire s’est produite lorsque l’équipe de campagne du candidat député national et ancien ministre de l’EPSP et membre du FCC, Maker Muangu, a été attaquée samedi 8 décembre. L’affront a causé plusieurs blessés.
A Butembo, Beni, quelques effigies du candidat président numéro 13 Emmanuel Ramazany Shadari ont été systématiquement brûlées au passage des candidats de l’opposition, notamment celui de la coalition Lamuka, Martin Fayulu. Bien avant, trois sensibilisateur d’un candidat député du FCC ont été tués au Kasaï central.