Plus de quatre cent mille (400 .000) personnes continuent de vivre avec le VIH en République démocratique du Congo (RDC), a révélé le ministre de la Santé publique, Dr Oly Ilunga Kalenga, à l’occasion de la célébration vendredi à Kinshasa de la 30ème édition de la journée mondiale du Sida (JMS) et de la deuxième édition de la journée porte-ouverte organisée au quartier général du Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS).
Le ministre a fait savoir que la situation de l’épidémie en RDC impose la mobilisation, le renfoncement et l’accélération de la riposte nationale, car le nombre des personnes vivant avec le VIH (PvVIH) dans le monde est de 37 millions, tandis que les personnes bénéficiant du traitement ARV a atteint 21 millions en juillet 2017, selon l’ONUSIDA.
Pour lui, la part de la RDC dans ces données à l’échelle mondiale, n’est pas négligeable, bien que le taux de prévalence moyen de VIH parmi les adultes congolais a baissé de 1,3 à 1.2 %, entre 2007 et 2013, et qu’avec le Nigeria, la Côte d’ivoire et le Cameroun, la RDC fait partie des pays supportant 75 % de la charge du Sida en Afrique de l’Ouest et Central.
Le thème national de JMS « tous ensemble pour le dépistage, du VIH, le traitement antirétroviral et l’accès à la charge virale sans discrimination d’ici 2020 », nous exhorte à renforcer la réponse au VIH, parce que les personne les plus touchées par le VIH sont souvent les plus marginalisées au sein de la société, et ils se voient le plus fréquemment refuser l’exercice de leur droit à la santé. Les PVVIH sont victimes de stigmatisation de leur séropositivité tant de la part des professionnels de la santé surtout pour des raisons liées à l’argent et à l’âge, a dit le ministre.
Avec la vision de l’ONUSIDA consistant à atteindre les objectifs mondiaux 90-90-90 à l’horizon 2020, le ministre a saisi l’occasion pour renouveler l’engagement du gouvernement en vue d’une génération sans sida en RDC et faire de l’élimination du Sida, à horizon 2030, un objectif inscrit dans la déclaration politique des Nations unies sur la fin du sida, adoptée par les Etats du monde en juin 2015, a-t-il souligné.
Selon Oly Kalenga, la volonté et la détermination à contribuer à l’atteinte des ODD, particulièrement l’ODD 3 ayant trait à la santé et au bien-être, on peut arriver à l’élimination du Sida à l’horizon 2030. Il a remercié tous les partenaires bi et multilatéraux pour la contribution palpable à la riposte nationale contre le VIH, dans la prévention de la transmission du VIH de la mère et de l’enfant et d’avoir aussi faciliter l’accès des plus de 195 mille malades aux ARV désormais gratuits.
Le ministre a également mis un accent particulier sur les jeunes adolescents qui sont les plus vulnérables, et les plus touchés par les différentes campagnes de programme de prévention du VIH, en invitant ces collègues du Gouvernement en charge de la l’éducation, des médias et de la jeunesse ainsi que le PNMLS ainsi que tous les partenaires au développement à mener et à intensifier, de manière efficace, leur réponse locale et nationale au VIH sida avec des programmes destinés aux jeunes , à l’instar de l’initiative « ALL In » qu’il souhaite répandre à travers les 26 provinces du pays.
Il a également invité le parlement, en accord avec le ministère de la justice, à accélérer la révision de certaines dispositions de la Loi N 08/014 du 14 juillet 2008 qui renforce la stigmatisation, la discrimination et limite encore l’accès des jeunes et des adolescents aux centres de prévention au VIH sans autorisation préalable des parents.
ACP