La nomination des anciens bourreaux du peuple témoigne de la réticence du régime Félix Tshisekedi à lutter contre l’impunité (HRW)

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Dans un communiqué publié ce samedi, l’organisation non gouvernementale de défense de droits de l’homme Human Rights Watch indique que la décision de Tshisekedi de nommer Roger Kibelisa au poste du conseiller spécial adjoint pour en matières de sécurité indique que cet ancien membre du cercle proche de Joseph Kabila ne fera pas l’objet d’une enquête pour de présumés abus.

« Bien que, jusqu’à présent, Kalev Mutondo ne se soit pas vu proposer un poste au gouvernement, la nomination de Justin Inzun Kakiat, son adjoint depuis de nombreuses années, pour le remplacer à la tête de l’ANR témoigne également de la réticence du nouveau gouvernement à lutter contre l’impunité dans les agences de renseignement » lit-on dans cette note consultée par POLITICO.CD.

« Un examen approfondi du rôle de Justin Inzun Kakiat dans les exactions commises dans le passé devrait être effectué avant son entrée en fonction », a déclaré Human Rights Watch.

« Le traitement que le président Félix Tshisekedi a réservé aux anciens auteurs de violations des droits sous l’administration de Joseph Kabila en dira long sur l’orientation future de son administration », a déclaré Lewis Mudge, directeur régional de l’ONG américaine Human Rights Watch en Afrique Centrale dont les propos sont repris par le communiqué de presse.

« Y aura-t-il une véritable responsabilité et une réforme ou une poursuite de la répression, des abus et de l’impunité de Kabila? » s’interroge l’ONG.

Fiston Mahamba (@FMLarousse) | POLITICO.CD