Après les élections présidentielles de décembre qui ont mis fin au régime de Joseph Kabila et à l’amélioration de la sécurité, la mission de la MONUSCO, forte de 16 000 membres, peut être reconfigurée, a déclaré le responsable qui a requis l’anonymat rapporte l’AFP.
« Nous envisageons un processus d’ajustement progressif de la MONUSCO – probablement une réduction de sa taille », a déclaré le responsable aux journalistes.
« Nous devons travailler avec les Congolais sur la voie d’une stratégie de sortie progressive. »
Joseph Kabila a appelé à plusieurs reprises à ce que la MONUSCO se retire de son pays, mais le nouveau président Felix Tshisekedi a déclaré que la force devait être « mieux armée » et avait offert de coopérer avec les Nations Unies pour les prochaines étapes.
Le Conseil de sécurité doit décider plus tard ce mois-ci de renouveler le mandat de la mission de maintien de la paix, qui figure parmi les plus coûteuses, avec un budget de plus d’un milliard de dollars par an.
Les diplomates des Nations Unies ont déclaré que le mandat de la MONUSCO pourrait être renouvelé pour sept mois afin de permettre des négociations sur l’avenir de la force.
Les discussions sur le retrait de la MONUSCO interviennent alors que les États-Unis, premier contributeur financier aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, cherchent à réduire leur part du budget alloué aux opérations de paix.
Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a déclaré en décembre que les États-Unis chercheraient à mettre fin aux longues missions de maintien de la paix de l’ONU qui n’apportent pas une paix à long terme.