Cette campagne anti-criminalité menée par la police congolaise, est connue sous le nom de Likofi IV. Cette opération visait des membres de gangs présumés dans la capitale de la RD Congo, Kinshasa.
Une opération émaillée des violations de droit de l’homme
Human Rights Watch rapporte plusieurs cas de violation des droits de l’homme dans cette opération menée par la police nationale congolaise. Les sources contactées par Human Rights Watch, révèlent que la police ligotait les victimes et bandait leurs yeux, et elle les conduisait vers des lieux non identifiés pour aller mettre fin à leur vie.
Une manière erronée de lutter contre la criminalité
« Étrangler, abattre et faire disparaître des suspects en garde à vue n’est jamais une manière légale de lutter contre la criminalité urbaine », a déclaré Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch. Elle suggère au gouvernement congolais de mettre un terme aux campagnes policières abusives et veiller à ce que les responsables de ces crimes horribles fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites.
Dans tous les cas sur lesquels Human Rights Watch a enquêté, des témoins ont indiqué que les victimes n’étaient pas armées et ne posaient pas de risque imminent pour la vie qui aurait pu justifier le recours à la force létale par la police. Ils ont expliqué que les assaillants portaient des vêtements civils ou des uniformes de police partiels ou complets, ainsi que des masques et des cagoules pour dissimuler leurs visages. Dans certains cas, les assaillants sont arrivés à bord de jeeps de police ou se sont annoncés comme étant des agents de police.