Kalemie : Les déplacés des conflits intercommunautaires réclament la paix

Quinze sites abritent les déplacés des conflits intercommunautaires entre les Ntwa et Bantous à Kalemie, Chef-lieu de la province du Tanganyika, dans la partie Sud-Est de la RDC…

Quinze sites abritent les déplacés des conflits intercommunautaires entre les Ntwa et Bantous à Kalemie, Chef-lieu de la province du Tanganyika, dans la partie Sud-Est de la République démocratique du Congo. « Le rétablissement de la paix », est la seule phrase qui revient dans les propos de cette population qui vit depuis son arrivée, dans des conditions inimaginables.

C’est dans des maisons de fortune, faites généralement à base des chaumes, qu’habitent ces déplacés ayant fui les conflits qui opposent les bantous aux Ntwa dans cette province. Au total, quinze sites sont répertoriés dans les deux zones de santé de Kalemie.

Dépourvus pratiquement de tout, c’est généralement les agences des Nations Unies qui viennent en aide de ces déplacés. Il s’agit entre autres du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), l’Unicef et Oxfam.

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Dans le site de Mukulu notamment, la plupart d’entre eux souhaitent retourner dans leurs milieux d’origine, mais ne peuvent pas puisqu’au-delà de l’insécurité qui bat son plein, leurs terrains seraient déjà spoliés par des autorités de la république.

C’est le cas de Fabien Yumba, 48 ans révolus et père de neuf enfants, rencontré lors de la distribution des vivres par le PAM. « Je suis venu de Lukwangulu pour Kalemie. Ici, je fais des travaux ponctuels tels que maintenant, en tant que Brigade de discipline (BD) sur ce site, comme maintenant, lorsque le camion du PAM arrive avec des vivres. Chez moi, je cultivais la terre pour me permettre de nourrir ma femme et mes neuf enfants. Car il est difficile de trouver une occupation constante à Kalemie, si ce n’est de porter les colis pour les nécessiteux, alors que ma femme fait un petit commerce des feuilles de manioc », a-t-il expliqué.

Pour cette raison, il demande aux Autorités de restaurer une paix durable dans son milieu d’origine. Cela, tout en dénonçant l’incendie qui a ravagé les maisons d’une part et d’autre part, le fait qu’une autorité de la place se soit accaparée de la partie restante.

« Même si on nous attribue des nouvelles terres, il n’y aura pas moyen d’y vivre car nous sommes désormais qualifié d’éléments (rébelles), alors que nous ne le sommes pas », regrette-t-il.

JAW

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