Kikwit : Agression violente d’un journaliste par des agents de l’ANR

Badylon Kawanda, journaliste à la Radio Tomisa, une station confessionnelle émettant à Kikwit, chef-lieu de la province de Kwilu (Sud-ouest de la RDC), a été violemment agressé, jeudi 14 avril 2016 dans  les installations de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements), par le responsable de ce service local des renseignements ainsi que ses agents.

Selon le témoignage recueillis par JED, le journaliste s’était rendu à l’État-major de l’ANR dans le but de se renseigner sur la détention, dans les installations de ce service local des renseignements, d’une personne travaillant dans une agence de fret qui aurait eu des échauffourées avec un taximen. Après avoir décliné son identité de journaliste, Badylon Kawanda a reçu des coups du responsable local de l’ANR qui a demandé à ses agents de « corriger » le journaliste. Ces derniers l’ont projeté par terre, et cassé son matériel de travail. Kawanda s’en est tiré avec une foulure à la jambe.

Contacté au téléphone par JED, Badylon Kawanda a déclaré avoir saisi officiellement les autorités militaires et urbaines de Kikwit après cette agression. « Toutes les autorités que j’ai personnellement contacté après mon odieuse agression m’ont promis d’interpeller le responsable local de l’ANR. J’attends toujours la suite qui sera réservée à ma plainte », a ajouté le journaliste.

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Joint également au téléphone, un responsable de l’ANR a refusé de parler à JED.

Journaliste en danger (JED) élève une vigoureuse protestation contre cette odieuse agression qui constitue une grave attaque à la liberté de la presse, de surcroît commise par des personnes dépositaires de l’autorité publique.

JED demande instamment à l’Administrateur général de l’ANR, M. Kalev Mutond, l’ouverture immédiate d’une enquête afin d’identifier et de sanctionner les auteurs de cet acte barbare et aux autorités de la nouvelle province de Kwilu d’assurer impérativement la sécurité des professionnels des médias afin qu’ils puissent exercer librement leur travail d’information.

JED rappelle que les exactions répétées que subissent les journalistes congolais de la part des agents des services de sécurité justifient que la RDC occupe la 152ième place sur 180 pays au dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF).

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