« Une recrudescence du conflit sous-régional, une flambée du virus Ebola et des élections litigieuses ont fait de 2018 l’une des années les plus violentes jamais enregistrées en RDC »: ACLED

Six mois après le début de la nouvelle présidence de Felix Tshisekedi, les données de l’ONG ACLED montrent que la violence politique dans son ensemble augmente encore plus rapidement que l’an dernier, à l’issue du règne de près de 20 ans de Joseph Kabila.

Les régions infranationales les plus dévastées par le virus Ebola sont simultanément confrontées à la plus forte concentration de violence, avec l’intensification des conflits communautaires et des attaques visant les travailleurs humanitaires minant la réponse de santé publique lit-on dans un rapport de cette organisation, consulté par POLITICO.CD.

Abordant la question des violences politiques générales sous la présidence de Félix Tshisekedi (25 janvier 2019-20 juillet 2019), l’ONG ACLED note avoir enregistré près de 790 événements de violence politique organisée dans plus de 420 localités de la RDC depuis la prestation de serment de Félix Tshisekedi le 24 janvier 2019.

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 » Près de 1 900 décès liés au conflit ont été signalés, dont plus de 760 suite à des actes de violence dirigés contre des civils » écrit le document.

« La violence a augmenté et s’est répandue au cours des six premiers mois de la présidence de Tshisekedi. Au cours de la même période en 2018, sous le prédécesseur de Tshisekedi, Joseph Kabila, ACLED a enregistré près de 630 événements de violence politique organisés dans près de 260 localités, entraînant la mort d’environ 500 personnes. »

Sous les deux présidents, la violence contre les civils au cours de ces périodes représentait environ 50% de toutes les violences politiques » renseigne le document.

« Les niveaux de violence politique les plus élevés depuis l’investiture de Tshisekedi se sont produits dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, 50% de tous les actes de violence politique ayant eu lieu au cours de cette période, 23% au Sud-Kivu et 13% à Ituri » poursuit la même source.

« Des groupes armés non identifiés ou anonymes sont responsables de la majorité des attaques contre des civils depuis le début de l’année, avec plus de 200 événements enregistrés » indique ACLED ajoutant que les forces de l’État engagées dans la plupart des batailles, suivies par les groupes armés non identifiés ou anonymes, les Forces démocratiques alliées (ADF) et la faction Nduma pour la défense du Congo-Renove (NDC-Renove).

Fiston Mahamba (@FMLarousse) | POLITICO.CD

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