Ni « vérité des urnes », ni « opposition républicaine » mais « combat pour la défense des intérêts du peuple » pour Bemba

Il était attendu, le discours de Jean-Pierre Bemba, tantôt présenté comme l’arbitre du conflit entre Katumbi et Fayulu au sein de Lamuka ; ou encore comme l’allié de taille pour Martin Fayulu dans ce duel. Mais aussi pour comprendre l’homme qu’est devenu le président du MLC après 10 ans passés à la Cour pénale internationale. Eh bein, son premier meeting depuis les élections de 2006 a tenu toutes ses promesses.

Fayulu ou Katumbi?

Deux logiques s’affrontent dans la coalition politique de l’opposition congolaise depuis quelques temps : « l’opposition républicaine » de Moïse Katumbi et la « vérité des urnes » de Martin Fayulu. Jean-Pierre Bemba a été contraint de trancher sur cette question par un militant de Lamuka intervenu dans la partie de question réponse :

« Pour le combat de la vérité des urnes quand Lamuka était encore une plateforme électorale, nous avons demandé à la CENI de publier tous les PV pour savoir qui a gagné. Chose qui n’a pas été faite. Maintenant nous sommes une plateforme politique. Nous avons décidé de mener un combat pour la défense des intérêts du peuple. C’est à ce niveau que nous sommes« , a-t-il répondu

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Et comment va se passer ce combat de la vérité des urnes? Son appel aux congolais à se lever le 30 juin pour répondre au mot d’ordre qui sera lancé dans quelques jours, en dit plus. Une position qui le rapproche un peu plus de Martin Fayulu que de Moïse Katumbi. La date du 30 juin en question a été du reste annoncée par Martin Fayulu, au nez et à la barbe du coordonateur en exercice de Lamuka Moïse Katumbi.

Avec Félix Tshisekedi, c’est le désamour

L’approche de Moïse Katumbi d’applaudir pour Félix Tshisekedi là où il faut l’applaudir et le condamner là où il faut le condamner, n’est pas du tout du goût du président du MLC. Du début à la fin de son speech, il n’a cité le nom du Chef de l’État congolais aucune fois. Martelant constamment sur « la légitimité des institutions » qu’il faut acquérir en RDC afin d’être respecté à l’extérieur.

Selon lui, l’illégitimité de Félix Tshisekedi qu’il s’est gardé de citer, serait même à la base des tueries à l’Est de la RDC, à l’invalidation des députés Lamuka, dans un parlement qui ne représente pas déjà la volonté du peuple congolais. Pour l’ancien vice président de la RDC, légitimité et crédibilité sont des conditions sine qua non à l’éradication de l’insécurité et de la corruption en RDC, .

La contestation

C’est clair ! Félix Tshisekedi a un opposant de taille. Lui qui est grandi dans l’opposition, doit s’apprêter à gérer un Jean-Pierre Bemba qui a gardé son sang combatif et prêt à en découdre dans la rue avec le nouveau président. Il n’entend pas être cautionner le deal politique signé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Jean-Pierre Bemba pourra encore coincé Félix Tshisekedi dont l’accord politique avec l’ancien président Joseph Kabila ne lui laisse pas assez de marge de manœuvre pour faire mieux.

4 comments
  1. Je penses que ce que bemba dit n.engage pas le pays mais lui seul avec son ami fayulu qui sont froisses et aussi regionalostes. S.ils sont congolais doivent aider felix a deboulonner um systeme Cree par le predesseur que revolter une popularion affamee par les gourou .une realite’ clavage ouest,centre,est jour bcp dans la vie des politiciens congolais meme a geneve cela a ete visible.cessons cela pour batir un congo prospere

  2. S’il est vrai qu’un verre non temple peut etre vu par certains comme a moitie plein et par d’autres a moitie vide, ici l’auteur semble taper a cote. Muzito qui avait presque arrache le micro de la main de JP Bemba a voulu forcer ce dernier a renforcer le combat de la verite des urnes alors qua Bruxelles Lamuka avait deja une option differente, or chairman du MLC a dejoue ce piege en gardant sa position et celles de Lamuka: abandon d’un combat perdu deja et poursuite d’un nouveau combat. Celui de l’etablissemrnt d’un Etat de droit, de democratie et de la bonne gouvernance. Il refute toute forme de violence et tribalisme. Moi, je le sens plus proche de Katumbi quant a la verite des urnes et plus proche de Fayulu quand a l’utilisation de la rue comme mourn de pression. Sa touche personnelle est qu’il ne croit pas au soulevement populaire a la Fayulu et Muzito. Le temps etant le meilleur allie de la verite, who vivra verra la suite des choses.

    P. Djungandeke

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