Kinshasa: le Palais du peuple pris d’assaut par les militants UDPS

Depuis quelques heures, la base de l’Union pour la démocratie et le progrès social, à laquelle se sont joints plusieurs citoyens, ont pris d’assaut les alentours du Palais du peuple, siège du Parlement congolais. Les manifestants en colère sont venus exprimer leur ras-le-bol contre les députés FCC qui ont initié, par motion incidentelle, d’engager un débat sur les dernières ordonnances présidentielles portant nominations des membres des comitésde gestion de la SNCC et de la Gecamines.

Dans la suite du débat engagé par la représentation nationale, certains députés FCC ont tenu des propos injurieux et discourtois à l’endroit du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Des véhicules de certains élus qui ont tenté d’accéder ont fait les frais : pare-brise caillassée devant un dispositif policier un peu débordé. « Je viens d’être attaqué à l’entrée du Palais du Peuple, sous les yeux de nos policiers, par une horde de voyous avec des drapeaux de l’UDPS qui ont cassé les vitres de ma Jeep. N’eût été la dextérité de mon chauffeur, j’y laisserai ma peau. Où est l’inviolabilité du siège du Parlement« , s’est exclamé Xavier BONANE YA NGANZI, député National de la circonscription de DUNGU dans la Province HAUT-UELE devant le rapporteur de l’Assemblée nationale.

M. BOAZ MUKENDI, manifestant interrogé par Pierrot Mulamba, reporter de Politico.cd sur place, a circonscrit le mouvement de colère en ces termes : «  Nous sommes venus faire une mise en garde aux élus FCC qui se permettent statuer sur une matière qui ne relève pas de leur compétence. Il s’agit principalement du député Léon Mondole qui, par motion incidentelle, a initié un débat autour de dernières ordonnances présidentielles des nominations dans deux entreprises publique, en l’occurrence la SNCC et la Gecamines. A la suite de ce débat, ces élus ont dit n’importe quoi, tenu des propos injurieux et discourtois envers le chef de l’Etat. Nous sommes venus exprimer notre indignation pour cet outrage au chef de l’Etat et rappeler ces élus FCC que Kabila n’est plus le président de la République, car ces députés veulent se comporter comme si leur autorité morale tient encore l’impérium. Nous sommes là pour leur faire une mise en garde. C’est nous population qui les avons mandatés pour qu’ils débattent du social du peuple et non pour contrôler le chef de l’Etat. C’est d’ailleurs la première que nous voyons ces choses, que les députés contrôlent le chef de l’Etat. Kabila a dirigé ce pays pendant 18 ans, nous n’avons pas de députés qui contrôlent l’action du président de la République« 

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« Nous sommes là aussi poir réclamer la suspension de Jeanine Mabunda, la présidente de l’Assemblée nationale qui a autorisé la tenue de ce débat en violation de la Constitution et du règlement intérieur« .

S’agissant du représentant de l’UDPS au bureau de l’Assemblée nationale, les militants le jugent trop passif. M. Boaz Mukendi dit s’occuper d’abord du cas Mabunda, présidente du bureau composé majoritairement par les membres FCC.

A son arrivée au Palais du peuple, Jean-Marc Kabund, présidebt ai de l’UDPS et vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, a été pris à partie par les militants qui l’accusent de molesse. Il a pu échanger quelques instants avec cette base en furie avant d’entrer à pied.

La présidente Mabunda qui est arrivée au Palais du peuple se concentre avec le bureau en vue de jeter une passerelle pour recevoir une délégation et écouter les revendications de la base du parti présidentiel qui gronde dehors.

Augustin K/Politico.cd

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