Adam Chalwe prévient Tshisekedi de ne pas donner du crédit à Katumbi

Dans une longue déclaration politique publiée ce lundi à Lubumbashi, Adam Chalwe, Secrétaire national du PPRD s’attaque violemment à l’opposant Moïse Katumbi.

La coalition de Joseph Kabila, ancien président congolais est restée hébétée depuis le retour triomphal de l’opposant congolais Moïse Katumbi le 20 mai dernier à Lubumbashi. Plus pour longtemps. Adam Chalwe, Secrétaire national du PPRD sort les griffes.

« Je sollicite de Son Excellence Monsieur le Président de la République dont il se réclame l’ami intime, d’adopter une attitude de prudence et de distance face aux paroles et actes actuels de Katumbi qui semblent élogieuses à son égard et qui demain peuvent rapidement se muer en attaques au vitriol avec l’aide de certaines puissances étrangères« , a-t-il ce lundi 03 juin dans une déclaration rendue punique.

Pour cet originaire de Kasenga dans le Haut-Katanga, il dit ne pas s’empêcher de regretter le silence assourdissant dans lequel s’est claquemuré une partie de l’élite politique de l’ex-Grand Katanga depuis le retour de Moïse Katumbi. Selon lui, c’est le grand Katanga qui aujourd’hui paie l’addition salée du travail de sape interne de cet ex-sociétaire du PPRD dont il qualifie le discours de logorrhée provocatrice envers son père politique, Joseph Kabila Kabange et aux cris d’orfraie endormants sur l’alternance pacifique réussie et la coalition politique qui en découle.

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« On est homme par son passé», citant André Malraux, Adam Chalwe estime que le passé politique récent de Katumbi ne plaide pas pour donner un quelconque crédit à ses paroles ni à ses intentions actuelles. « Il ne fait aucun doute que la perspective d’une alternance pacifique et apaisée et d’une coalition historique entre le leader du Cap pour le Changement (CACH), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le leader du Front Commun pour le Congo (FCC), le Camarade Joseph Kabila Kabange, n’est pas du goût de celui qui se faisait appeler le Roi du Katanga et se voyait déjà en haut de l’affiche politique après les élections, » a-t-il déclaré.

« Moïse Katumbi, le plus grand commun diviseur des Katangais »

Faisant une remontée chronologique, Adam Chalwe pense qu’après le 17 mai 1997, les idéaux et les objectifs de démocratisation et de progrès social de l’espace katangais présentait une unité solide. Selon lui, ce soutien de cette communauté a constitué un gage de stabilité politique dans l’élan de reconstruction national entrepris avec Mzee Laurent Désire Kabila et Joseph Kabila.

« Ce n’est qu’à l’arrivée de Katumbi recruté en 2003 par feu Augustin Katumba Mwanke dans l’écurie PPRD Katanga et après que ce dernier se soit vu offrir une carrière politique en or par le Président Kabila que le venin de la division a été inoculé avec notamment en 2015 la création de factions et la naissance de dissensions qui aboutiront à la création du G7 avec certains leaders historiques de la province dont le regretté Charles Mwando Nsimba. On connait la suite, par son énergie positive divisionniste et fratricide dégagée, le syndrome de l’auto-flagellation politique katangaise a pris le dessus, nous faisant perdre la magistrature suprême, » a-t-il indiqué.

Pour lui, Moïse Katumbi use de la politique spectacle et de la victimisation pour exister publiquement. « Tribun au lexique limité, l’homme s’est spécialisé dans la politique spectacle digne de la « comedia dell’arte » : Prétendu empoisonné, il nous a promis des résultats d’examens médicaux en Allemagne et en Angleterre, jamais vu à ce jour. En incapacité de se rendre en RDC, il se déplace à la frontière zambienne sachant qu’il n’a aucun document pouvant lui permettre d’entrer par Kasumbalesa, » a-t-il déclaré.

En conclusion, Adam Chalwe appelle à la vigilance et à la clairvoyance les leaders, la population de l’ex-Grand Katanga et du Congo sur « le danger que représentent les activités politiques malicieuses de Katumbi » dont il estime que les objectifs fumeux sont tout sauf bénéfiques pour notre développement. « Je sollicite de Son Excellence Monsieur le Président de la République dont il se réclame l’ami intime, d’adopter une attitude de prudence et de distance face aux paroles et actes actuels de Katumbi qui semblent élogieuses à son égard et qui demain peuvent rapidement se muer en attaques au vitriol avec l’aide de certaines puissances étrangères« , conclut-il.

Rentré de l’exil depuis peu, Moïse Katumbi est rentré en Belgique mais a promis de rentrer à nouveau pour continuer sa tournée à travers tout le pays.

TBM

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