Mines: Kibali Gold annonce un record dans la production dépassant ses prévisions en 2018

Dans un communiqué de presse publié fin janvier et dont POLITICO.CD s’est procuré une copie, la mine d’or de Kibali détenue par les géants miniers Rangold et Barrick a produit 807,2511 onces d’or en 2018, bien au-dessus de son objectif de 750,000 onces et 35% supérieur à sa production de l’année précédente.Partager :FacebookX

Une mine de coltan dans l’agglomération de Rubaya. Photo: Alain Wandimoyi

« Cela a été réalisé grâce à l’accroissement réussi de la production de la mine souterraine et une amélioration constante de la récupération de l’usine de traitement ainsi que celle de l’alimentation » lit-on dans ce communiqué.

Le Président et directeur général de Barrick, Mark Bristow, a déclaré lors d’une conférence de presse que la production record est due au puits qui opérait à capacité pleine et à l’optimisation du système de manutention des matériaux souterrains qui fait de Kibali le leader dans l’automation des mines d’or en Afrique.

Malgré le niveau d’activité élevé, la mine a enregistré son meilleur record en matière de sécurité de travail à ce jour ; n’ayant enregistré aucun accident avec perte de poste au quatrième trimestre et aucun incident environnemental significatif.

Mark Bristow a déclaré que la mine continuait de compenser l’impact environnemental de ses opérations grâce à des projets tels que les
10,130 arbres indigènes plantés sur le site l’année dernière, ainsi que la mise en œuvre des initiatives de biodiversité.

Sur le plan de la santé, les taux de prévalence du paludisme et du VIH ont continué à baisser et étaient respectivement à 12.9% et 2.8% à la fin de l’exercice note le document de Barrick consulté par POLITICO.CD.

« La réinstallation de 1,478 familles du site de Gorumbwa à un nouveau village a été réalisée avec succès, permettant le développement de la prochaine mine satellite dans le plan de la mine. En outre, la poursuite de l’exploration des cibles avancées au tour de la mine a permis de découvrir de nombreuses possibilités de remplacement des réserves le long de l’orientation KZ et autour de KCD » a fait remarquer Bristow insistant que la philosophie de Kibali sur le partenariat continuait à faire prospérer l’économie locale, avec 39 millions de dollars américains payés aux entrepreneurs congolais au cours du dernier trimestre de 2018.

« Notre engagement envers la RDC, démarré il y a 10 ans lorsque Randgold a commencé à développer Kibali, ne s’est pas amoindri, et sous la nouvelle bannière de Barrick, nous comptons continuer à apporter une contribution significative et croissante à l’économie du pays et à débloquer de la valeur additionnelle pour nos parties prenantes », a-t-il déclaré.

La mine de Kibali, située en République Démocratique du Congo, est l’une des plus grandes mines d’or d’Afrique. Elle comprend une mine à ciel ouvert intégrée et une exploitation souterraine ainsi qu’une usine de traitement de 7.2mtpa.

Le premier lingot d’or a été coulé en 2013 à partir des opérations à ciel ouvert et la mise en service de l’opération souterraine complète a été achevée à la fin de l’année 2017.

Kibali se trouve dans le nord-est de la RDC, à environ 220km à l’est d’Isiro, la capitale de la province du Haut-Uélé, à 150 km à l’ouest de la ville frontalière Ougandaise d’Arua et à 1,800 km du port Kenyan de Mombasa.

La mine est détenue par Kibali Goldmines SA (Kibali) qui est une société de coentreprise dont l’actionnariat se décline ainsi: 45% de Barrick, 45% d’AngloGold Ashanti, et 10% de la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO). La mine a été développée et est exploitée par Barrick.

Fiston Mahamba (@FMLarousse)