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RDC: Grogne sociale en gestation, baptême de feu pour Félix Tshisekedi

Des étudiants en colère, grève générale au sein de la société publique de transport, tension et pression. A peine investi, le nouveau président congolais fait déjà face à un baptême de feu.

Félix Tshisekedi n’aura finalement pas le temps de se reposer malgré son malaise lié à la fatigue le jour même de sa prestation de serment jeudi dernier. Le nouveau président de la RDC va devoir faire face déjà à une gagne sociale en gestation.

En effet, à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, quatre personnes ont été tuées le week-end dernier, dont trois étudiants et un policier dans les heurts entre des policiers et des étudiants qui manifestaient contre la coupure d’eau et de l’électricité sur le site de l’Université de Lubumbashi, mais aussi le réajustement des frais académiques.

Ce matin des étudiants sont de nouveau sortis pour manifester un peu plus calmement dans la ville. Presqu’au même moment, à Bukavu, dans l’Est du pays, des dizaines d’étudiants de l’ISP-Bukavu sont descendus dans la rue ce lundi 28 janvier pour protester contre contre des frais de syllabus et « des inégalités dans la répartition des tranches des frais académiques« , rapportent des sources locales.

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Déjà attendu au tournant

Ils ont érigé des barricades, brûlant des pneus. Une situation qui pénalise les activités aux alentour de cette université publique. Même scène à Kinshasa où une brève manifestation des étudiants a été dispersée dans le calme.  Des étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) ont en effet manifesté contre la hausse de frais d’enrôlement qui est passé de 9 200 FC l’année dernière à 16 050 FC cette année.

Félix Tshisekedi a rapidement réagi. Le Président a décidé la suspension de la mesure portant réajustement des frais académiques pris par le ministre de l’ESU, qui doit être entendu sur ce fait afin d’établir les responsabilités. Par ailleurs, un officier supérieur de la police va également être déféré devant la justice.

Mais la réalité risque d’être compliquée. Le week-end dernier, Beni et Butembo ont vu le prix de l’essence doubler. Dans ces deux villes de l’Est du pays exclues des élections du 30 décembre, le carburant est devenu une denrée rare.

A Kinshasa, la société publique Transco n’a pas fonctionné ce lundi, paralysée par une grave générale. Des employés réclament le paiement de leurs arriérés de salaires, mais également la tête de leur Directeur général.

Habituée à contenir ses revendications par peur de répression, la population congolaise a compris que le nouveau Président, qui a tout promis, doit se démarquer de son prédécesseur, au risque d’être pris en otage par une série de revendications qui risquent de s’amplifier.

Au chapitre politique, Félix Tshisekedi doit faire face à des contestations de la coalition LAMUKA de l’opposant Martin Fayulu. Un grand meeting a été convoqué dans l’Est de la capitale congolaise le 2 février. Là encore, le nouveau président est attendu au tournant.

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