« Pour la première fois, [la RDC] a organisé sur fonds propres, sans la moindre contribution financière extérieure, une triple consultation électorale« , a salué Félix Tshisekedi dans son discours d’investiture, félicitant également la Commission électorale. Mais le nouveau président a noté que le « dispositif électoral mérite des ajustements ».
Poursuivant son discours, Félix Tshisekedi a promis « l’adoption d’une nouvelle loi électorale garante de l’équité pour tous les citoyens ». Si pour l’instant nul ne sait dans quel sens irait cette loi, la nouvelle fait craindre une nouvelle la préparation d’un retour rapide de Joseph Kabila.
En effet, alors que l’ancienne loi ayant abouti aux élections du 30 décembre est largement contestée, la domination du futur parlement par les Kabilistes laisse craindre une nouvelle loi taillée sur mesure.
Déjà en 2018, la loi a été votée sans la présence de l’opposition, alors que Joseph Kabila disposait d’une majorité au Parlement. A l’issue des législatives contestées du 30 décembre, l’ancienne coalition au pouvoir, le FCC, s’est taillé par moins de 337 députés sur les 485 en jeu. Alors que Joseph Kabila promettait ouvertement de revenir en 2023, la nouvelle loi risque de lui préparer le chemin.