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Glencore tente-t-il de faire grimper le prix du cobalt en suspendant ses exploitations en RDC ?

Dans un document, la Générale des Carrières et des Mines (Gecamines) menace la firme suisses Glencore d’avoir suspendu sa vente du cobalt congolais, estimant qu’il y aurait de l’uranium sur un de ses sites principaux. 

La Gécamines s’attaque à Glencore après l’arrêt des exportations de cobalt de Kamoto. Le minier national, qui admet être « au courant » de la présence d’uranium dans certains camions, dément cependant que cela puisse représenter un danger pour la santé.

Cependant, le géant suisse affirme le contraire.  Glencore a suspendu ses exploitations, rendant son cobalt produit en RDC invendable. Ce qui fait que le prix galope sur le marché. De son côté, Gécamines affirme qu’elle n’a pas été associée à l’annonce de cette interruption des ventes ni à l’annonce des 25 millions d’investissements nécessaires pour séparer l’uranium de l’hydroxyde de cobalt.

Des installations qui ne seront pas prêtes avant juillet 2019, estime Glencore qui prévoit de reprendre la commercialisation du cobalt de Kamoto d’ici la fin de l’année prochaine, sans précision.

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Le gissement Kamoto, l’un des plus grands gisements de cobalt au monde,  détenu par la firme Suisse est mis à l’arrêt. Seul Mutanda Mining produit plus. Kamoto devait extraire 11 000 tonnes d’hydroxyde de cobalt cette année, 34 000 tonnes l’an prochain et serait alors devenue la plus grande mine de cobalt de la planète.

La production mondiale l’an dernier était de 105 000 tonnes. Autant dire que le cobalt de Kamoto va manquer au marché. Ce sera aussi un manque à gagner pour l’Etat congolais. Par ailleurs, selon des experts, la décision de Glencore n’est pas uniquement liée à la teneur en uranium du minerai de cobalt. La courbe des prix du cobalt s’est affaissée depuis le pic historique du mois de mars dernier. Après l’euphorie des dernières années, liée aux belles perspectives du métal rare dans les batteries électriques, la spéculation s’est calmée devant l’afflux annoncé des nouvelles productions, les prix sont passés de 95 000 dollars à 50 000 dollars la tonne aujourd’hui. La suspension des opérations de Glencore à Kamoto pourrait être de nature à tendre davantage le marché d’ici la fin de l’année prochaine.

Pour l’instant les prix du métal n’ont pas véritablement bondi, mais l’action de Cobalt 27, un fonds d’investissement qui s’est mis à stocker du cobalt, a gagné près de 20% depuis l’arrêt de gisement de Kamoto par Glencore.

Kerima

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