Les principaux partis et coalitions de l’opposition en République démocratique du Congo restent déterminés à présenter un seul candidat à la prochaine Présidentielle. Sur fond de crise et dissensions, les opposants congolais ont trouvé un accord jeudi dernier à Johannesbourg à l’issue des discussions organisée par l’ONG sud-africaine In transformation initiative (ITI), annonce un communiqué commun publié jeudi.
Ce document signé par des représentants de Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, mais également par Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et Freddy Matungulu, stipule que les ténors de l’opposition vont désigner un candidat commun « au plus tard » le 15 novembre.
Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de Libération du Congo, a confirmé cette information dans une interview avec nos confrères de La Libre Afrique. « On y travaille quotidiennement. Un groupe de travail avec des représentants de toutes les composantes de l’union de l’opposition a débroussaillé le chantier cette semaine en Afrique du Sud. Ils ont annoncé un candidat unique pour le 15 novembre au plus tard. Une session de travail est prévue du 7 au 10 novembre entre les leaders de ces mouvements. On sait que ce ne sera pas facile ; mais on va y arriver », a dit l’ancien chef de guerre.
L’ancien vice-président congolais explique néanmoins que le candidat de l’opposition sera choisi en fonction d’un certain nombre des critères. « Idéalement, il devra avoir l’expérience, un bon cursus, mais je ne veux pas aller trop loin sur cette question. Il faut que nous trouvions un consensus quand on sera tous autour de la table », a-t-il fait savoir.
Bemba et Katumbi ont été systématiquement écartés de la prochaine Présidentielle. En lice, il y a le fils du leader historique de l’opposition, Félix Tshisekedi, qui fait figure de favori. Mais ce dernier n’a pas un cursus étoffé face à l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, ou encore Martin Fayulu et Freddy Matungulu.
Les discussions risquent donc d’être houleuses. D’autant plus que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), principal parti de l’opposition dirigé par Félix Tshisekedi, a plusieurs fois fait savoir qu’il ne se tiendra derrière aucun autre leader.
De son côté, Jean-Pierre Bemba fait savoir que la popularité n’est pas une fin en soi. « Ce n’est pas une garantie [la popularité]. Il faut que l’on s’entende et ce candidat sera bien encadré. Il y aura au moins six autres candidats derrière lui. Ils vont s’engager à fond pour lui permettre de l’emporter, ils seront donc attentifs à ce qu’il fera quand il sera élu ! »