A l’appel de l’opposition et des mouvements citoyens, des centaines des habitants de la ville de Goma sont sortis dans les rues ce vendredi pour réclamer le retrait de la machine à voter aux prochaines élections.
A Goma les Congolais sont déjà dans les rues pour dire non à la machine à voler er au fichier corrompu. pic.twitter.com/LIWkSmyX6P
— Hon. Francis Kalombo (@Franciskalombos) October 26, 2018
A pied, sur des motos ou encore quelques fois en voitures, des centaines de ces partisans ont pris d’assaut les rues de Goma pour se diriger vers le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) où un mémorandum a été déposé. Ce document réclame, comme depuis plusieurs mois, le retrait des machines à voter, ainsi que des électeurs fictifs — estimé à plusieurs millions — des prochaines élections.
#RDC #elections À #Goma les manifestants brulent symboliquement la machine à voter. #Marche26Octobre @habariRDC @politicocd pic.twitter.com/DV0QAVckU7
— Sammy Mupfuni (@SMupfuni) October 26, 2018
« Kabila, Emmanuel Shadary et Nangaa sont prévenus: votre obstination à imposer vos choix à notre peuple vous conduit tout droit à la ruine. Le 23 décembre 2018 risque de marquer la révolution populaire tant attendue, et c’est tant mieux« , menace notamment la LUCHA dans un message publié durant la manifestation qui s’est passée dans le calme à Goma.
#Marche26octobre : ambiance à #Goma où nous nous rapprochons maintenant du siège de la CENI. Aucun incident jusqu’ici, car la police se comporte correctement – preuve que c’est toujours d’elle que viennent les violences lors des manifestations. #RDC #Congo pic.twitter.com/3NkBFQAci4
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) October 26, 2018
En effet, les opposants congolais, l’Eglise catholique, les organisations de la Société civile ou encore la France, les Etats-Unis et l’ONU ont tous dénoncé l’usage de ces machines depuis la diffusion des enregistrements audios d’un cadre du pouvoir laissant entendre qu’elles devraient faciliter la victoire du pouvoir en place. Un groupe d’experts britanniques venus à Kinshasa a confirmé ces craintes, notant d’une dizaines des préalables à leur utilisation.
Par ailleurs, un audit du fichier électoral par l’Organisation Internationale de la Francophonie a dévoilé l’existence de pas moins de 10 millions d’électeurs, sur les 45 millions, qui n’auraient pas d’empruntes, appelant à leurs retrait du fichier.