Le président Joseph Kabila était assez explicite à la troisième conférence minière à Kolwezi, dans le Lualaba. Le Chef de l’Etat congolais avait appelé son gouvernement à l’application rapide du nouveau code minier promulgué au début de l’année en cours. Un ordre qui n’a pas attendu longtemps pour être appliqué.
En effet, dans un communiqué publié le 28 septembre, le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, épingle deux opérateurs miniers présents dans le pays. Barrick Gold Corporation et Randgold Resources Limited, qui ont annoncé au marché boursier la fusion de leurs sociétés respectives, sont ainsi sommées de respecter le nouveau code minier.
« L’opération ainsi annoncée par Barrick et Randgolg, dont la réalisation aura pour effet d’entrainer la prise de contrôle de la filiale contrôlée, en l’occurrence la société Kibali GoldMines, doit recueillir l’accord préalable de l’Etat congolais« , fait savoir le ministre congolais dans ce communiqué consulté par POLITICO.CD.
« Faute de quoi, elle ne pourra produire d’effets en République Démocratique du Congo« , menace M. Kabwelu. « L’Etat rappelle par conséquent cette obligation aux parties à l’opération projetée« , ajoute-t-il toujours dans ce communiqué, citant l‘article 276 bis alinéa 2 du nouveau Code Minier.
Les principales sociétés minières opérant en RDC sont en fait opposées à ce nouveau code. En janvier dernier, elles ont été reçues par le président Kabila dans le cadre d’une dernière médiation avant sa promulgation. Mais le Code a été mis en application sans prendre en compte les plaintes des miniers.