Trois journée de mobilisation citoyenne décrète la Lutte pour le Changement (LUCHA). A partir du 19 au 21, ce mouvement appelle ses militants à descendre dans les rues pour commémorer les « martyrs du 19 septembre 2016 » et pour dénoncer les machines ou encore des « élections fictives. — Le 19 septembre 2016, des dizaines des milliers des partisans de l’opposition étaient descendus dans les rues pour réclamer les élections et le départ du président Kabila à la fin de son mandat. Ils ont été réprimé dans le sang par les forces de l’ordre, faisant plusieurs morts.
#RDC #Elections Ns serons encore ds la rue ce 20 sept. la torture, les menaces, les assassinats,…ne briseront pas ntre courage! @luchaRDC pic.twitter.com/6tlmJniomn
— Lukala Abedi D-L (@DonLouisLAbedi1) September 18, 2018
La LUCHA était déjà dans la rue le 3 septembre pour protester contre les machines à voter. Mais les choses ont peut-être changé. Un rapport des experts britanniques venus certifier ces machines imposées par la Commission électorale, et qui son au coeur d’un vive polémique, a remis en cause leur utilisation sans la mise en oeuvre d’une série de recommandations qui risquent d’être impossible à appliquer. Galvanisée par cette sortie, la LUCHA entend bien faire plus que la fois passée où la manifestation, pas très suivie, s’était soldée par plusieurs arrestations administratives.
Mouvements citoyens et coalitions politiques dans la rue
A côté de la LUCHA, un autre mouvement beaucoup plus catégorique, mais moins populaire, entend lui marché pour exiger le départ de Kabila et la mise en place d’une « transition citoyenne ». Le Collectif d’Actions de la Société Civile de la RDC (CASC) a appelé à un sit-in devant l’Hôtel du gouvernement à Kinshasa à cette fin le 19 septembre à 10H.
Entre-temps, l’opposition politique, longtemps éloignée des rues du fait de son incapacité à mobiliser, annonce une grande mobilisation. Là encore, quelque chose a changé. Pour la première fois, tous les principaux leaders ont odopté une ligne de conduite qui vise à des actions communes. Dans un communiqué signé le week-end dernier, les écartés de la prochaine Présidentielle, à savoir Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba ou encore Moïse Katumbi ont joint leurs forces à celles à Félix Tshisekedi, Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Vital Kamerhe — qui eux sont encore candidats — pour convoquer une grande manifestation le 29 septembre prochain.
Mouvements citoyens et coalitions de l’opposition réclament tous la même choses: le retrait de la machine à voter et des élections véritables inclusives. A trois mois de la tenue du scrutin de décembre prochain, la tension pourrait monter encore plus au pays.