La Belgique s’inquiète de la fermeture du parc national des Virunga en RDC

Dans un communiqué publié mardi, le vice-Premier ministre belge et ministre en charge des affaires étrangères, Didier Reynders, ainsi que celui  de la Coopération au Développement Alexander De Croo, affirment regretter « l’aggravation des conditions de sécurité qui entraîne la fermeture temporaire du parc national des Virunga dans l’est du Congo. »

Lundi, le parc des Virunga (est de la RDCongo) a annoncé qu’il resterait fermé jusqu’à la fin de l’année aux touristes le temps de prendre des mesures contre l’insécurité après plusieurs incidents meurtriers. « Il est clair que la région des Virunga est profondément affectée par l’insécurité et que ce sera encore le cas pour un certain temps », a écrit le patron des Virunga, le Belge Emmanuel de Mérode, dans un communiqué.

Pour les autorités belges, la fermeture du parc porte un sérieux coup à la région qui compte quelque 4 millions d’habitants. « Le parc national des Virunga est un écosystème unique où la biodiversité et le développement social et économique des habitants vont de pair avec la stabilisation de la région. Le parc occupe au total 3000 personnes. C’est le plus grand employeur du Nord-Kivu. L’an dernier, le nombre de visiteurs a atteint le chiffre record de 10.000 personnes« , explique un communiqué commun signé par Didier Reynders et Alexander De Croo

Depuis des années, renseigne notamment ce communiqué, la Coopération belge au développement est un bailleur actif et soutient toute une série de projets dans et autour du parc national des Virunga. La Belgique cofinance ainsi à concurrence de 3,5 millions d’euros un projet mis en œuvre par la Commission européenne, qui vise à améliorer la gestion des forêts en RDC.

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« Le financement belge est affecté à la professionnalisation des gardiens du parc des Virunga. Notre pays soutient aussi la construction d’une centrale hydroélectrique à la frontière nord du parc (3,4 millions d’euros) qui doit contribuer au développement économique et social de la ville de Lubero« , explique ce communiqué qui s’inquiète également de la présence de groupes armés, ou de l’exploitation illégale de mines et du charbon de bois, dela pêche illégale et le braconnage, qui menacent depuis des années le parc et ses habitants.

« Nous espérons que les activités soutenues par la Belgique pourront se poursuivre. Ils espèrent également qu’une solution sera rapidement trouvée pour améliorer la sécurité dans et autour du parc. C’est non seulement important pour le tourisme et les revenus qui en découlent, mais aussi pour la protection de la biodiversité unique des Virunga, le développement de l’économie locale autour du parc et les conditions de vie des 4 millions d’habitants« , conclut ce communiqué.

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