« En 20 ans, rien n’a changé au Congo », dit le Dr Denis Mukwege. Les trois professeurs en viennent alors à stigmatiser la stratégie du chaos et de violence orchestrée par un groupe d’individus qui a « pris en otage la population de tout un pays ».
«Seul un processus électoral totalement libre, juste et transparent peut donner le coup d’envoi à une amélioration de la situation. Mais par quel miracle un gouvernement qui a spolié le peuple, bradé le pays, qui n’a jamais rien fait pour améliorer la situation organiserait ces élections dans les 6 mois ? Si la crise politique continue, la crise humanitaire va se poursuivre», s’interrogent -ils au cours d’un point de presse tenu dans la capitale belge.
Pour le professeur Maindo, réclamer une transition sans les politiciens s’impose « parce que toutes les institutions en place en RDC sont illégitimes depuis de longs mois, voire des années. Par ailleurs, les élections sont improbables pour cette année tant l’espace politique est verrouillé, la liberté d’expression baffouée et que dire d’un fichier électoral où près de 25 % des électeurs sont sujets à caution.
Fort de ce constat, le docteur Mukwege, soutenu par ses deux condisciples Maindo et Mbata se lance dans son credo. «Nous faisons appel aux pays amis pour soutenir le peuple congolais, pour mettre en place un mécanisme de transition citoyen sans Kabila».
L’objectif ici est de mobiliser les Congolais pour qu’ils se dressent et fassent bloc face aux plans du gouvernement qui entend faire perdurer le pouvoir de Monsieur Kabila.
« Nous ne nous battons pas contre un homme ou un gouvernement », insite le professeur Maindo, « nous luttons pour qu’un avenir meilleur se dessine enfin pour ces millions de Congolais qui endurent l’enfer sur terre. »
«J’appelle le peuple congolais à se mettre debout comme un seul homme pour résister contre l’asservissement », reprend le docteur Mukwege, avant de poursuivre, « il faut substituer la lutte de positionnement par une lutte de libération ».
Kerima