Une délégation gouvernementale part délimiter le parc Virunga sur fond de polémique d’exploitation forestière

Une forte délégation gouvernementale séjourne à Goma depuis jeudi 10 mai. Composée de plusieurs Ministres et Vice-ministres du gouvernement, cette délégation a pour objectif, entre autre, « de faire appliquer les recommandations de l’Assemblée nationale du 11 janvier 2016 relatives aux conflits entre l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et les populations riveraines du Parc national de Virunga. Mais aussi apporter assistance aux familles des gardes tués« , précise un communiqué de la Primature.

Conduite par le Ministre national de l’Environnement Amy AMBATOBE NYONGOLO, cette équipe se dit être optimiste pour mettre fin à ce problème de délimitation qui oppose depuis longtemps l’ICCN à la population riveraine du Parc national des Virunga. Car, il y a déjà une équipe qui y travaille depuis longtemps. Les membres du gouvernement se rendront également à Béni pour régler la question du Parc de Mayangose dont la délimitation pose aussi problème.

Cette visite intervient alors que le gouvernement congolais envisage des exploitations pétrolières dans deux parcs naturels classés à l’Unesco, a indiqué la semaine dernière l’ONG britannique Global Witness qui cite des lettres confidentielles et demande à Kinshasa de renoncer à son projet.

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Le gouvernement congolais veut la « désaffectation » ou le « déclassement » des zones pétrolières du parc de la Salonga (centre) et du parc des Virunga (est), avance l’ONG qui affirme avoir consulté des courriers du ministre congolais des Hydrocarbures Aimé Ngoi Mukena.

Le ministre a demandé dans deux notes au gouvernement fin mars « de constituer une commission interministérielle » pour « le déclassement par décret d’une zone d’intérêt pétrolier du parc de Salonga » et « d’une zone d’intérêt pétrolier de 172.075 hectares (1.720,75 km2) soit 21,5% du parc des Virunga ».

Dans les Virunga, le plus ancien parc naturel d’Afrique, les réserves pétrolières sont estimées à « 6.758 milliards de barils avec les recettes budgétaires additionnelles de sept milliards de dollars », lit-on dans ces notes du ministre que l’AFP a également pu consulter.

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