« Je confirme à mon peuple que l’UDPS et son président ne sont ni demandeurs ni preneurs d’une quelconque offre politique de ce genre« , a écrit Félix Tshisekedi dans ce communiqué parvenu à Politico.cd mardi 17 avril.

Ce parti, poursuit le communiqué, reste profondément attaché aux aspirations du peuple congolais pour une alternance démocratique au pouvoir par des élections crédibles et transparentes. « L’UDPS et son président rejettent fermement l’idée d’un  +pouvoir pour le pouvoir+ à partager, telle qu’orchestrée et véhiculée intentionnellement par les ennemis du peuple », conclut le communiqué signé par Félix Tshisekedi.

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Cependant, le même communiqué affirme que l’arrivée des élections libres et transparentes dans le pays passe « impérativement par la mise en application intégrale et effective de l’accord de la Saint Sylvestre pour la sortie de crise. »

Signé la nuit du 31 décembre 2016, l’accord prévoyait la nomination d’un Premier ministre issu du Rassemblement, que dirige Félix Tshisekedi, et plusieurs autres dispositions dont les mesures de décrispation. Félix Tshisekedi a été désigné par la suite comme candidat du Rassemblement au poste de Premier ministre, avant que le président Joseph Kabila ne lui préfère à Bruno Tshibala. Toutefois, l’opposition a toujours réfuté la nomination de l’actuel chef du gouvernement à ce poste.

Dans une intervention la semaine dernière à Jeune Afrique, Félix Tshisekedi a admis des contacts avec le camp du président Kabila, tout en expliquant qu’il a posé une condition à ces discussions.  « Des émissaires ont voulu m’approcher. Mais j’ai refusé de les recevoir et je continuerai à le faire tant que ce gouvernement bloquera le rapatriement de la dépouille de mon père. » explique-t-il.

Cependant, les discussions autour des funérailles de son père, le leader historique de l’opposition Étienne Tshisekedi décédé depuis février 2017 à Bruxelles, ont tout à coup repris. Selon les informations de POLITICO.CD, un communiqué mixte devrait être signé pour bientôt.

Intervenant sur le même Jeune Afrique mardi, un Conseiller de Félix Tshisekedi a même été plus clair. « Nous devons d’abord enterrer le patriarche [l’opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017, ndlr] avant toute éventuelle discussion», a affirmé Raph Kabengele. « S’il y a des discussions avec le pouvoir, ce sera dans le cadre du compromis politique du 31 décembre 2016 », précise M. Kabengele. « Le pays est en crise, bloqué. Il n’est pas interdit de dialoguer », conclut le conseiller.