Les patrons miniers obligés de se présenter physiquement à une rencontre avec Kabila

Le président Joseph Kabila va finalement s’entretenir avec des représentants des sociétés minières opérant en RDC, après l’adoption par le Parlement du nouveau Code minier qui instaure une redevance sur les « métaux stratégiques » avec un taux à 10% et une taxe de 50% sur les super-profits.

Ce texte, qui attend sa promulgation par le Chef d’Etat congolais est fortement contesté par les multinationales étrangères. Selon l’agence Bloomberg, une lettre a été envoyée au président Kabila, où les patrons des grandes entreprises minières demandent une audience pour faire valoir leur point de vue.

Randgold Ressources, Anglogold Ashanti, CMOC International, Glencore International AG, Ivanhoe Mines, Gold Mountain International et MMG Limited affirment vouloir « informer à nouveau » le président Joseph Kabila des « discussions en cours sur la réforme du Code minier ».

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Les grands patrons indiquent s’associer pour « formuler une réponse commune aux changements proposés », qu’ils ne détaillent pas mais qualifient de « problème d’importance fondamentale pour l’avenir de l’industrie minière en RDC et le développement économique du pays ».

Prévue le lundi, comme confiait une source à POLITICO.CD, la rencontre aura lieu finalement le mardi 6 mars.  Dans une lettre consultée par POLITICO.CD, le ministre des Mines Martin Kabwelulu a invité des hauts fonctionnaires de Randgold Resources Ltd., de Glencore Plc, de China Molybdenum Co., d’Ivanhoe Mines Ltd., de MMG Ltd., de Zijin Mining Group Co. et d’AngloGold Ashanti Ltd. à rencontrer Kabila le 6 mars à Kinshasa.

La lettre de Kabwelulu est adressée à Mark Bristow, Ivan Glasenberg, Srinivasan Venkatakrishnan et Lars-Eric Johansson, les directeurs généraux de Randgold, Glencore, AngloGold et Ivanhoe, ainsi que Kalidas Madhavpeddi, qui dirige CMOC International, les opérations à l’étranger de China Molybdenum. Qixue Fang, vice-président de Zijin, et Mark Davis, directeur général de MMG, sont également invités.

Les dirigeants doivent personnellement assister à la réunion et ne peuvent pas envoyer des représentants à leur place, insiste la lettre de Kabwelulu.

« Le code sera promulgué comme il a été conçu et adopté par les deux chambres du Parlement. Nous tenons simplement à faire comprendre à nos partenaires internationaux que nous sommes disposés à travailler avec eux pour un partenariat gagnant-gagnant et qui respecte les intérêts de notre pays et son peuple« , expliquait néanmoins un diplomate congolais vendredi à POLITICO.CD.

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