Le contingent tanzanien de la brigade d’intervention rapide de la MONUSCO est accusé d’abus sexuel sur mineurs dans le village de Mavivi, près de Beni (Nord-Kivu). C’est la mission onusienne elle-même qui l’annonce dans un communiqué signé le 1er avril 2016.
D’après les premières informations livrées par la MONUSCO, les faits seraient établis et la prise en charge médicale aurait déjà débuté.
« Dès le 23 mars, sitôt informé, la Mission a immédiatement dépêché sur le terrain une équipe d’intervention, sous la direction de l’Unité de Conduite et Discipline, afin de vérifier les faits. Les résultats préliminaires indiquent que des éléments de preuve concordants liés à des rapports sexuels monnayés et des relations sexuelles avec des mineurs seraient établis. Des demandes de reconnaissance de paternité ont également été formulées. L’UNICEF et ses partenaires fournissent un appui médical et psychosocial aux victimes. Dès que des informations supplémentaires seront disponibles, elles seront mises à jour et diffusées », indique le communiqué.
Selon la MONUSCO, les présumés coupables sont consignés dans leurs camps pour besoins d’enquête.
« Conformément à la politique de Tolérance Zéro du Secrétaire général des Nations Unies, et à la résolution 2272 (2016) du Conseil de sécurité de l’ONU, ces allégations font l’objet d’une enquête diligente et approfondie. Si les faits sont avérés, ils seront suivis de sanctions. Les responsables présumés sont consignés dans leurs camps pour les besoins de l’enquête. »
Ces événements interviennent après que le Conseil de sécurité de l’ONU ait prolongé d’un an le mandat de la MONUSCO, présente en RDC depuis 17 ans.