Après avoir loupé la présidentielle en 2018, l’opposant Martin Fayulu est encore en lice pour tenter de ravir la magistrature suprême aux
scrutins du 20 décembre prochain. Après avoir lancé sa campagne électorale à Bandundu, Martin Fayulu a présenté lundi 20 novembre son projet de société.
Au micro de Top Congo FM, le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a laissé entendre qu’une fois porté à la magistrature suprême, il ne toucherait pas un rond pour son travail quoique cela lui revienne de droit.
« Je ne prendrai pas un franc de salaire à la Présidence », a-t-il répondu aux questions de Christian Lusakweno.
Pour attester ces propos, l’opposant de soixante-sept ans prend en témoin l’actuel ministre des Affaires étrangères et Francophonie et le président de la Chambre haute du Parlement.
« J’étais jeune garçon, la trentaine, j’étais membre de la conférence nationale souveraine, je n’avais pas le niveau de revenus que j’ai aujourd’hui, je n’ai pas pris un franc de la conférence. Lutundula est témoin, Bahati est témoin. Lutundula était mon président et j’étais vice-président, Bahati était membre. Vous pouvez demander à Lutundula. Premier mois, deuxième mois et troisième, le Forum pour la démocratie et le développement (FDD) s’est réuni pour me dire que cet argent-là, les gens le volent. Je signe un document au nom de notre trésorier – paix à son âme – il touchait cet argent et le remettait auprès de FDD », a-t-il déclaré.
Interrogé également sur ses émoluments touchés lors de deux dernières législatures en tant que député national, le candidat président numéro 21 a révélé que cet argent a servi à payer « la scolarité des enfants et à aider les pauvres ».
« Et vous avez compris quand je n’avais plus de mandat, on m’a payé plus de 100.000 dollars, j’ai restitué au Trésor public », a-t-il prévalu. À l’en croire, tous ses émoluments reçus ont été affectés aux orphelinats.
Réduire le train de vie des institutions
Un autre problème qu’il compte résoudre une fois élu, c’est le train de vie de l’État qu’il pense réduire. Député à l’Assemblée nationale, rappelle-t-il, il a exigé la réduction des comptes et que le contrôle parlementaire se fasse sur le budget ou la dotation du parlement. « C’est moi qui ai dénoncé l’affaire de 21.000 dollars. Donc le train de l’État va être réglementé au niveau normal », a-t-il déclaré.
« Il y aura une nomenclature pour la rémunération des agents publics de l’État. On va commencer par le Président de la République au huissier. Le député congolais ne peut aller toucher 21.000 dollars. Les députés congolais touchent plus que les députés américains. Donc on va le réduire à un niveau raisonnable, ça je vous le garantis », a-t-il promis.