À quelques jours de la campagne électorale en RDC, certains acteurs politiques véhiculent des discours tribalo-régionalistes. Ce style de communication pendant cette période pré-électorale, estiment les observateurs, viole non seulement la constitution, mais expose également le pays au déchirement.
Lors de son meeting tenu ce samedi dans la ville de Tshikapa, le candidat à la présidentielle de 2023, Martin Fayulu a appelé les électeurs de cette partie à se surpasser des considérations ethno-tribales dans leurs choix aux élections de décembre prochain.
« J’exhorte tous les habitants de la province du Kasaï en général, et ceux de la ville de Tshikapa en particulier, à se passer des considérations ethno-tribales et à cultiver la tolérance, en vue de faire régner la démocratie garantie par la Constitution », a déclaré le président national de l’ECiDé. .
Devant une foule d’environ 5000 personnes, l’homme de la « vérité des urnes », a martelé la notion de culture de tolérance mutuelle entre différentes communautés pendant les périodes notamment pré-électorale, électorale et post-électoral en RDC, en dépit des appartenances tribales.
« Nous devons cultiver la tolérance mutuelle malgré nos appartenances tribalo-ethniques et politiques », a-t-il poursuivi dans son adresse devant les habitants de la ville de Tshikapa réunis au terrain Kalayi dans la commune de Dibumba 1.
Dans un autre registre, Fayulu a déploré les menaces contre son meeting dans la ville de Tshikapa, avant de dire qu’il a pardonné à ceux qui voulaient saboter son échange public avec la population. « Je pardonne mes frères et sœurs qui ont voulu saboter notre arrivée ici à Tshikapa », a-t-il dit.
Martin Fayulu était deuxième à la présidentielle de 2018 et fait partie des 26 prétendants à la magistrature suprême dont les candidatures ont été validées par un arrêt de la Cour constitutionnelle.