L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) annonce son désengagement dans la prise en charge des survivants de violences basées sur le genre (VGB) à partir de ce 30 septembre dans la ville de kananga et dans les périphéries de la province du Kasaï-Central.
Au cours d’un point de presse organisé ce mardi 26 septembre, MSF affirme que la prise en charge se fera désormais par les autorités sanitaires. Selon cette ONG internationales, étant donné que son appui de la prise en charge de violence sexuelle s’arrête, l’organisation médicale-humanitaire restera néanmoins présente au Kasaï-Central à travers son bureau de veille et détection afin de surveiller l’évolution dans la zone, et se tient prête à répondre, en cas de crises sanitaires et humanitaires nécessitant l’appui de ses équipes.
C’est suite au conflit qui opposait les miliciens de Kamuina Nsapu et les forces de l’ordre congolaises faisant plusieurs survivants de violences basées sur le genre à kananga, chef lieu de la province du Kasaï-Central et dans les environs que MSF a décidé en 2017 d’intervenir pour soigner les victimes de traumas ( violences physiques), et organiser des cliniques mobiles.
Durant ces six ans d’intervention, plus de 16000 patients de violences sexuelles ont été traités, 7422 femmes ont bénéficié de service de planification familiale, 70 personnels du ministère de la Santé formés à la prise en charge de violences sexuelles, 8 centres de santé et un hôpital de référence soutenus. Sur le volet nutritionnel, plus 2600 patients atteints de la malnutrition ont été traités.
L’ONG Médecins Sans Frontières a également affirmé que les violences restent une réalité inquiétante dans le Kasaï-Central, et renforcer la qualité de la prise en charge médicale et psychologique par les équipes du ministère de la Santé est donc crucial.