RDC: « Cette situation que je vis avec ce procès de la honte peut m’emporter » (Salomon Kalonda )

Le procès du conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda s’est poursuivi , ce lundi 18 septembre, devant la Cour militaire de Kinshasa siégeant dans la prison militaire de Ndolo où il est détenu. Le prévenu qui comparaît pour sa deuxième audience, malade et s’est présenté devant la Cour contre l’avis de ses médecins.

Face à son état de santé, Salomon Kalonda juge ce procès «un procès de la honte» qui peut lui coûter la vie puisque, a-t-il expliqué, ses médecins voulaient le maintenir au regard de sa situation.

« Monsieur le président, je me présente ici devant vous, je suis malade. Contre l’avis de mes médecins, je ne devais pas me présenter ici, parce que mes médecins ont voulu me maintenir. Autant la mort peut m’emporter par la maladie, autant cette situation que je vis aujourd’hui avec ce procès de la honte peut m’emporter (…) tout homme a des limites. Je ne saurais pas me mettre debout pendant toute la journée, si vous pouvez me permettre que je puisse m’asseoir », a déclaré Salomon Kalonda devant les juges de la Cour militaire.

Après sa déclaration, la Cour de céans a renvoyé cette audience le 25 septembre.

Arrêté le 31 mai 2023 par le service des renseignements, le conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda est accusé de trahison et d’intelligence avec des officiers rwandais et la rébellion du M23.

Au parquet général près la Cour militaire de Kinshasa, l’opposant Salomon Kalonda est poursuivi de trahison, atteinte à la défense nationale et incitation de militaire à commettre des faits contraires à la discipline alors qu’il a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport international de N’djili pour le port illégal d’armes qui n’a pas été retenu par le parquet.

Du côté de son parti politique, Ensemble pour la République, l’arrestation de Salomon Kalonda est vue comme « cabale et des montages grossiers du régime Tshisekedi pour discréditer » Moïse Katumbi, potentiel candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain.

Pas plus tard que le 13 septembre, POLITICO.CD avait appris des sources proches du collectif de ses avocats que le conseiller spécial et bras droit de Moïse Katumbi, principal opposant au régime de Tshisekedi, était admis dans une structure sanitaire dans la capitale congolaise.

Salomon Kalonda Della n’est pas « en bonne santé », avait confirmé l’un de ses avocats, sans plus détail. Il avait quitté mardi sa cellule pénitentiaire pour « être admis dans une structure sanitaire ».

« Suite à la détérioration de son état de santé, l’opposant Salomon Kalonda a quitté, dans une ambulance, la prison militaire de Ndolo pour être admis dans une structure sanitaire de Kinshasa pour des soins appropriés », avait confié l’un de ses avocats.

Christian Okende

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