Le harcèlement sexuel des femmes des médias a été au menu d’une conférence sur l’état des lieux de leurs situations en Afrique francophone, organisée lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Cette conférence de deux jours sur le ’’ harcèlement sexuel dans la sphère médiatique’’, s’inscrit dans l’idée de porter à la connaissance des journalistes, les formes ou types de harcèlement pour lutter contre ces pratiques dans le but de dénoncer, d’informer mais également d’accompagner la femme dans cette démarche », a déclaré la Première dame de la RDC, Denise Nyakeru Tshisekedi.
« Comme la pauvreté, le harcèlement sexuel prend tristement un visage féminin. Peu importe le secteur socioprofessionnel, la femme ou la jeune fille subit encore une fois, très souvent impuissante, à l’avalanche des pratiques odieuses et tout aussi subtiles du harcèlement sexuel. Toutes ces pratiques avilissent la femme et la rendent encore plus vulnérable. Elles l’exposent à d’autres maux et perpétuent ainsi le cycle interminable de la pauvreté », a fait savoir Denise Nyakeru Tshisekedi, également marraine de cette activité.
« Comme vous le savez certainement, je m’investis totalement dans la valorisation des femmes et de la jeune fille de mon pays. Et les violences basées sur le genre faisant partie des axes d’intervention de ma Fondation qui, s’est trouvée, dans le devoir de saisir la main tendue par la Fondation Zacharie Bababaswe afin de contribuer modestement à la tenue de cette conférence », a-t-elle soutenu.
« A ce jour, plusieurs cas restent encore dans les cœurs des victimes alimentant ainsi le sentiment d’injustice, de peur et surtout de honte tout en constituant un frein à l’épanouissement professionnel et émotionnel. Les pesanteurs culturelles sont certes, des facteurs aggravants mais l’omerta ou la loi du silence à laquelle les victimes sont soumises doit s’arrêter », a indiqué la présidente de la Fondation portant son nom. D’où, il est nécessaire d’informer à toutes les femmes qu’il existe des instances auprès desquelles, elles peuvent rapporter les faits qui leur arrivent.
« Autant il y a des organes de régulation de la profession des médias, autant il existe des organes de répression du harcèlement sexuel. Il existe une brigade au sein de la police nationale Congolaise (PNC), spécialisée sur les questions de lutte contre les violences et harcèlement sexuels. N’hésitez pas à dénoncer », a-t-elle convié. Elle a invité les participantes d’une part, à dénoncer ces actes ignobles et de l’autre, à accompagner la victime pour que la juste réparation lui soit accordée.
« Je suis convaincue que ce n’est que de cette manière que la blessure ou la plaie sera traitée et ce fléau éradiqué », a rassuré la Première dame Denise Nyakeru.