Intégré jeudi 8 décembre, par le Conseil de l’Union européenne, dans la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’ex-ministre du Développement rural, Justin Bitakwira a affirmé « n’être concerné ni de près ni de loin » par ces sanctions européennes.
Tout en assurant ne lutter que pour la cause et la défense de la RDC, l’ancien cadre du parti Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, s’est dit totalement surpris de faire partie de cette liste, alors qu’il n’a jamais pris d’arme et n’est membre d’aucun groupe armé.
« Je défends les intérêts de la RDC. Je défends les intérêts du Kivu tout entier, enflammé où il y a eu des tueries en masse, des assassinats. A Makobora, à Katogota, à Kasika, à Munga. Tous ces criminels, se promènent en Europe, en Asie, aux Amériques, comme en Afrique. Où n sommes-nous avec le rapport Mapping ? Si ce n’est pas l’Union européenne qui garde ce rapport dans les tiroirs », a-t-il déclaré lors d’une intervention à la radio onusienne.
A titre de rappel, il est reproché à Justin Bitakwira, l’incitation à la violence et l’encouragement à la discrimination ainsi qu’à l’hostilité, de manière répétée dans ses discours publics, contre la communauté Banyamulenge, alors qu’elle se retrouve victime des groupes armés.
« Ces discours et déclarations incendiaires contribuent à alimenter le conflit et la violence en RDC, en particulier dans la région des Hauts-Plateaux, caractérisée par des conflits intercommunautaires. Justin Bitakwira est donc responsable d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC en incitant à la violence », avait indiqué l’Union européenne comme motif de sanctions à l’encontre de Justin Bitakwira.
A l’instar de 16 autres personnes se retrouvant dans cette liste de mesures restrictives de l’Union européenne, Justin Bitakwira est désormais considéré comme persona no grata, dans les territoires des pays membres de l’Union européenne. A cela s’ajoute, le gel de ses biens ainsi que l’interdiction aux citoyens et entreprises de l’Union européenne de mettre à sa disposition des fonds.