La Société civile forces vives du Nord-Kivu, par le biais de son vice-président, Edgar Mateso condamne les assassinats à répétition dans les villes de Butembo, Beni, Rutshuru. Il a appelé la population civile au calme et à la cohabitation pacifique avec les forces de l’ordre et de défense.
C’est dans la soirée de ce samedi 08 que le calme est relativement revenu dans la ville lorsqu’une pluie s’est invitée dans la soirée, après une vive tension dans la ville de Butembo, au lendemain de la mort d’un conducteur de moto-taxi membre de l’Atamov, lâchement abattu par un élément de la police.
La ville a été émaillée par des émeutes entre les forces de l’ordre et de défense et les manifestants, visiblement les conducteurs des motos-taxis, qui protestaient contre l’assassinat de leur collègue motard tué par un élément de la police de frontière dans un cortège funèbre le vendredi dernier.
Les boutiques et magasins ainsi que d’autres maisons de commerce n’ont pas fonctionné. Il en est de même dans le secteur de l’éducation où avec la paralysie des activités, la quasi-totalité des établissements scolaires ont été fermés.
Des barricades ont été placées par-ci et par-là au centre-ville. Des pneus et des étalages des articles ont aussi été brûlés sur la chausse, détruisant ainsi le macadam. Pour maîtriser la situation, les policiers coalisés aux militaires, ont fait usage des balles de sommation et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Des sources locales signalent des interpellations de certains d’entre eux parmi les protestataires.
Dans la foulée, l’association des conducteurs des motos et voitures (Atamov) dont le membre a été abattu, condamne ce meurtre et exige des enquêtes. En attendant, selon la Société civile, l’aboutissement de ces enquêtes, le réseau des taximams au Congo (RETAC), déclenche à partir de ce jour des journées illimitées sans taxi à Butembo et les villes voisines, jusqu’à nouvel ordre.
