RDC: Des officiers de l’armée accusés d’assassinats et des viols entre mars 2017 et juillet 2019 dans le Nord-Kivu

FARDC Soldiers on the frontline in Goma during an offensive against the CNDP. Fardc soldies on the frontline in Goma.

Entre mars 2017 et juillet 2019, plusieurs officiers de l’armée sont accusés d’avoir commis 32 cas assassinats et 25 cas de viols dans le cadre d’un conflit foncier à Masisi dans la province du Nord- Kivu, à l’Est de la RDC.

Selon ce bilan, plus de 36000 personnes ont été chassées de leurs villages et 4328 maisons ont été démolies dont les églises, écoles et centres de santé. Plusieurs tonnes des récoltes ont aussi été extorquées et bien d’autres.

C’est le contenu de la lettre de demande d’ouverture des poursuites judiciaires adressée au ministre de la Défense Nationale et anciens combattants, par le député national Jean Baptiste Muhindo Kasekwa, suite à l’immixtion des militaires dans les conflits fonciers en chefferie des Bahunde, territoire de Masisi.

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Selon ce député national élu de Goma, plusieurs exactions et atteintes graves à l’intégrité physique et matérielle commises par certains officiers FARDC à l’encontre des villages Katovu, Buheno, Kaniro, Kahowa, Bibanza, Kasheke, Mugara, Lukopfu I et II en chefferie des Bahunde, territoire de Masisi.

Dans sa missive, Jean Baptiste Muhindo Kasekwa a rappelé au ministre de la Défense Nationale et anciens combattants la lettre du Gouverneur du Nord-Kivu en date du 14 septembre 2019 où ce dernier demande au commandant de la 34e région militaire de déférer devant la justice les auteurs présumés de ces actes, ainsi que la réponse du commandant de la 34e région militaire, qui a répondu au Gouverneur en lui promettant que des instructions formelles ont été donné aux militaires pour qu’ils ne puissent plus s’ingérer dans les affaires foncières locales. Il a aussi déclaré que les dispositions étaient prises pour que les contrevenants soient traduits en justice et répondent de leurs actes.

Malheureusement, cet élu de Goma dit regretter que ces militaires sont toujours positionnés en toute impunité près des villages précités et y empêchent tout accès aux habitants. Pour ce, il demande qu’une enquête soit ouverte en urgence afin de comprendre la non exécution des instructions du commandant du 34e région militaire.
Il demande aussi d’instruire à la hiérarchie des FARDC d’imposer le respect strict des dites instructions.

Thierry Mfundu

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